Nos amis les rongeurs ont été une source d’inspiration fructueuse pour les studios d’animation. Mickey Mouse en bon pionnier a ouvert la voie, Bernard et Bianca, Basile Détective Privée et enfin Rémy dans le Ratatouille de Pixar l’ont suivie. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter puisque Universal présente La Légende de Despereaux, une petite souris qui a les oreilles aussi grandes que ses rêves de devenir un grand chevalier. Ses ambitions démesurés parviendront à réconcilier le Royaume des humains et celui des rongeurs, séparés depuis un tragique accident de soupe. Le synopsis paraît un brin improbable présenté comme ça, mais tout coule de source une fois devant le film. D’ailleurs dès que les lumières s’éteignent, on se retrouve devant un film d’animation étonnamment soigné et joli pour le budget limité comparé aux autres blockbusters animés de Dreamworks ou Pixar.
L’atmosphère médiévale et fantaisiste est parfaitement retranscrite grâce à un design très réussi rappelant les illustrations de contes pour enfants. L’animation est de qualité ce qui ne rend les personnages que plus attachants. Le petit héros du film a une bouille adorable et on parie que les scientifiques planchent déjà à modifier l’ADN des souris pour leur donner d’aussi grandes oreilles. De très bonnes idées émanent tout le long du film, à l’image du génie de la cuisine inspiré par les célèbres œuvres potagères de Giuseppe Arcimboldo. Autre atout du film, un sacré casting vocal en V.O qui rassemble entre autre Matthew Broderick, Emma Watson, Dustin Hoffman et Sigourney Weaver en narratrice (en version française ce sera André Dussolier, moins sexy tout de suite hein!). Le parti pris de la narration et du découpage inspiré du conte entraîne un rythme un peu lent et des longueurs se font ressentir dans le troisième acte. Un manque d’audace dans le scénario empêche Despereaux de devenir un classique instantané, mais demeure néanmoins un excellent moment d’animation à partager en famille.