…de la neige, de la neige et encore de la neige. A chaque fois c'est un ravissement que de voir la campagne revêtir encore une fois son manteau blanc. Mais c'est d'une frustration innommable quand il faut absolument rester chez soi parce que les routes sont trop glissantes quand par exemple il me ferait plaisir d'aller voir le château de Saint-Blancard, ou celui du Bernet ou encore la belle cité fortifiée de Larressingle dans ce décor hivernal prononcé. Mais en vain, les petites routes sont impraticables, il faut se résigner. Alors je prends l'air frais, froid, glaçant tout autour de la maison et je m'esbaudis avec ce que j'ai à ma portée.
Je sors donc dans le jardin, à la redécouverte des lieux. La basse-cour patauge, pauvre volailles frigorifiées au bord de cette mare qui va bientôt déborder.
Mes pieds s'enfoncent dans la neige. Le bruit me rappelle lorsque j'allais faire du ski dans les Alpes-Maritimes, quand j'étais encore une collégienne. J'observe la végétation qui fait corps avec la neige et ce petit sapin presque englouti.
La neige a épousé la formes des branchages du grand noyer. C'est une des choses que je trouve de plus jolies quand il neige : cette façon qu'ont les flocons d'épouser les courbes de la végétation.
A travers les branches blanchies j'aperçois mon village, encore une fois tout blanc au milieu des champs cotonneux. Les peupliers et autres arbres, eux, sont saillants.
Je pars derrière la maison. Toujours la neige autour des plantes. L'herbe recouverte laisse surgit quelques pointes de verdure, alors qu'une plante que je ne connais pas, de couleur rouge foncée, plutôt bordeaux, s'est parée d'amas floconneux. Par endroit la neige à pris soin de bien se déposer autour des feuilles.
Le panorama hivernal que j'aperçois de mon village me plait beaucoup. Je ne le vois pas comme ça tous les jours ! J'en profite !
En retournant de l'autre côté de la maison, je découvre avec amusement le grillage de fortune qui sert de protection au dessus des enclos à lapin. Il a été posé là, alors que mon père avait mis de jeunes poussins courir dans cet espace là car une buse venait les attaquer. Le grillage à petits trous, a retenu la neige : en voilà une belle couverture blanche !
Allez, bientôt, je vous raconte comment c'était le printemps 2008, histoire de changer un peu de la neige, même si à chaque fois c'est un régal visuel !!!