Après notre promenade 'rafraîchissante' dans les rizières de Longji, nous terminons la journée par la visite d'une fabrique de soie.
Nous nous méfions toujours de ce genre de propositions mais la curiosité l'emporte: il y aura peut être des choses amusantes à voir pour les enfants (et les parents!).
Nous ne regrettons pas...
L'aventure de la soie commence par les fameux cocons: blancs, jaunes, dorés, roses... selon l'espèce; simples ou doubles si les vers sont trop proches - les cocons
doubles donnant 'naissance' à un fil plus grossier souvent appelé 'soie sauvage'.Le cocon est produit en 4 jours environ par la larve du papillon Bombyx du mûrier (il s'agit donc en fait d'une chenille) qui a atteint sa maturité (il aura déjà changé de peau 4 fois, en une quarantaine de jours, en se nourrissant exclusivement de feuilles de mûrier
).C'est dans ce cocon qu'il opère sa transformation en papillon et la soie n'est rien d'autre que la salive secrétée par le ver ayant séché à l'air.
Le papillon ne verra pourtant pas le jour car sa sortie du cocon endommage la soie. Les chrysalides sont donc tuées avant l'éclosion, traditionnellement en exposant les cocons au soleil ou à la chaleur, plus récemment en utilisant des ondes.Les cocons sont ensuite plongés dans l'eau bouillante pour les ramollir et faciliter l'extraction des chrysalides sans couper la soie.
Ici nous avions un cocon double: on retrouve les deux chrysalides à l'intérieur du cocon.Je devine que vous devez être horrifiés par ce cruel carnage
: tuer tant de chrysalides pour produire de la soie ... Eh bien rassurez-vous, tout n'est pas perdu pour tout le monde. La chrysalide constituée à 63% de protéines est un aliment potentiellement très nourrissant Les femmes travaillant dans les usines de vers à soie en sont donc très friandes. C'est un met très apprécié dans la plupart des pays d'Asie: on les consomme frites ou en omelette... il parait que cela ressemble au goût des noix de cajouRevenons à la soie... car nous ne sommes pas tentés par ce genre d'expérience culinaire!
Le cocon est constitué d'un unique fil long de 300 à 1500 mètres de long
En insérant le pouce à l'intérieur du cocon ramolli, on obtient un fin filet de soie élastique.Plusieurs cocons sont ainsi étirés et superposés sur cet arc.
Pour confectionner le garnissage d'une couette, l'ensemble est étiré jusqu'à atteindre la taille souhaitée pour la couette (en fonction de la taille et pour obtenir une épaisseur donnée il faut donc jouer sur le nombre de cocons utilisés).
La soie n'ayant pas que des qualités thermiques (chaude en hiver, fraîche en été), on utilise ses qualités esthétiques pour la housse de la couette
Une visite intéressante donc, mais je soupçonne très fortement les personnes rencontrées d'être des pipoteurs
.On est en effet accueillis par cette grande photo.
L'usine se vante d'avoir fourni les vêtements des participants au 9ème sommet de l'APEC qui s'est tenu à Shanghai en 2001 et dont les photos ont fait le tour du monde. Pourtant, recherches faites, il semblerait qu'ils n'aient rien à voir avec ça.Il reste un doute (partenariat quelconque entre les 2 boites
) mais je suis plus que sceptique!