La crise s´installe dans les universités. Le Parti socialiste avait
pourtant prévenu le gouvernement que les réforme du statut des enseignantschercheurs, de la formation des enseignants, des organismes de recherche, étaient en train de prendre une dimension très
préoccupante dans un contexte injustifiable de suppression de postes.
Nous soutenons depuis des semaines la mobilisation des étudiants et des personnels de la recherche et des universités, et sommes présents à leurs côtés dans les manifestations. Il faut vite
sortir de la crise.
Pour cela, le gouvernement doit suspendre les réformes en cours, rétablir le millier d'emplois supprimés au budget 2009, et mettre en place un plan pluriannuel de créations d'emplois
scientifiques par une réorientation de ce budget. Ensuite, avec nos députés Marietta Karamanli et Jean-Yves Le Déaut, j'ai proposé qu'une mission parlementaire regroupant la majorité et
l'opposition travaille avec les représentants des étudiants, les personnels des universités et les organismes de recherche.
Une réflexion collective pour formuler des propositions de réformes visant à améliorer les conditions des universitaires pour qu'ils puissent s'engager au mieux dans leurs missions d'enseignement
et de recherche, au bénéfice des étudiants et du développement de notre recherche.
Nicolas Sarkozy a profondément choqué les universitaires, chercheurs, dans un discours arrogant et agressif à leur égard le 22 janvier. Je tiens à l'inverse à marquer la confiance du Parti
socialiste envers tous ceux qui, dans des conditions souvent défavorables, réussissent à occuper une place de premier plan dans la recherche mondiale, et à offrir une excellente qualité de
formation dans nos universités.
C'est avec eux, et pas contre eux, que nous construirons un avenir à nos universités et laboratoires de recherche.
Bertrand Monthubert,
secrétaire national à la recherche
et à l’enseignement supérieur
du Parti socialiste