Code binaire en vrac. Série de 0, plus de 1. Le disque dur est un vinyle. Et il s'est rayé. Feuille trop blanche, comme les nuits, même plus envie de la souiller. Vacuité littéraire. Message d'erreur. Rafraichir? Non, toujours rien. Loki a eu un bug. Et c'en est un autre qui l'a réveillé.
The Bug. Derrière ce nom apocalypse de l'an 2000 se cache Kevin Martin, musicien londonien donnant dans la dustep minimale. A moins que ce soit le jazzcore. Ou le trip-hop. S'en fout, Kevin fait de la bonne musique, quelque soit son nom. Il a sorti en septembre un second album sous le nom de The Bug. London Zoo. Une furie. Electro sombre et métallique percutée de flows de rudeboys énervés. Racines jamaïquaines entravées dans le béton. Le passé casse la gueule au futur. Ou l'inverse. On ne sait plus trop où on est, aux confins de la modernité sans doute, là où elle hurle qu'elle n'est qu'un leurre. Dans le mur donc. Roué, à ses pieds. Où les MC déchainés crachent leur colère dans la lumière crue des gyrophares. Oui, ça existe encore. Pas dans le rap, non. Là, dans le zoo londonien.
C'est le Bug. Rallume tout.
Skeng. Flow Dan et Killa P. Comme une incantation finale, oraison sur un horizon funèbre.
Judgement. Avec Ricky Ranking. Après l'oraison, le jugement dernier. Tu chiales pas encore?