Reprenant les résultats d'une enquête menée par l'institut américain Gallup en 2006, 2007 et 2008, le Figaro nous annonce que "seul un Français sur quatre estime que la religion tient une place importante dans sa vie quotidienne."
Étrangement, durant cette même période la France tient également un record de pessimisme. Dans une étude diligentée fin 2006 par la Fondation pour l'Innovation Politique, seuls 26% des jeunes (16-29 ans) français voyaient leur avenir en rose. Derrière nous, seuls japonais faisaient un moins bon score avec 5% de jeunes optimistes. Et devinez quoi? Le Japon a exactement la même "religiosité" que la France : 25% des japonais considère la religion comme importante dans leur vie quotidienne. Devant nous, les américains qui proclament une "religiosité" de 62% se targuaient fin 2006 d'avoir 54% de jeunes avaleurs de hamburgers optimistes.
Alors n'y aurait-il pas un lien entre bien-être et religion? Entre foi et espérance? Entre charité et apaisement?
Vous me direz que le Danemark contredit toute la réflexion et allie optimisme et athéisme forcené.; il faut bien des exceptions. Et puis la religion n'est évidemment pas le seul critère du bonheur. La religion peut parfois être synonyme de fanatisme, d'intégrisme, d'extrémisme. La religion peut même conduire à la guerre, à la vengeance, à la vérité forcée.
Malgré tout, nous sommes convaincus que cette absence de religiosité française est dommageable. Notre athéisme occidental nous a trop souvent conduits à un individualisme dangereux. A une idolâtrie de l'argent stressante et ruineuse. A une vision de l'amour commerciale, égoïste et non satisfaisante.
Dieu nous a créés êtres de raison. Il nous a offert la liberté. Puis il nous a montré un chemin. En utilisant notre raison pour choisir le Bien, nous pouvons retrouver la joie de la charité, l'émerveillement de l'ouverture aux autres, la plénitude de la mission accomplie. Et en acceptant l'humilité de la foi, nous pouvons plonger dans une espérance et nager vers le bonheur.
Si nous sortions de nous-mêmes pour aller vers les autres; si nous ouvrions simplement notre cœur à l'impalpable; si nous avions confiance dans notre devenir; alors peut-être que notre pourcentage d'optimisme monterait en flèche.