Décidément, Nicolas SARKOZY gouverne d’une manière bien étrange. Depuis quelques temps, alors que la colère gronde dans de nombreuses catégories de la population pour dénoncer des réformes mises en place autoritairement, sans aucune négociation avec les partenaires sociaux, on voit apparaitre une nouvelle catégorie de personnages : les médiateurs.
- Xavier DARCOS, qui défend bec et ongles sa réforme du lycée (imposée par SARKOZY, lequel lâche aujourd’hui son ministre avec ce courage qui le caractérise si bien et qu’il clame haut et fort), est désormais cornaqué par Richard DESCOINGS, Directeur de Sciences Po Paris ;
- Valérie PECRESSE, dont la réforme universitaire est loin de faire l’unanimité, a demandé le secours de Claire BAZY-MALAURIE, Présidente de Chambre à la Cour des Comptes ;
- Enfin, dernier en date, Yves JEGO a dû se faire accompagner en Guadeloupe par deux médiateurs, à savoir Jean BESSIERE, Directeur général adjoint du Travail, et Serge LOPEZ, Directeur du Travail d’Aquitaine.
Voilà donc la méthode SARKO, la rupture promise. On ne négocie pas, on impose, on contraint, et si la populace ne se laisse pas faire, on recule. Mais il ne faut surtout pas perdre la face, alors on joue les conciliants, on s’adjoint un médiateur chargé de prendre sur lui la responsabilité de la marche arrière. Comme cela, devant les troupes et les élus de l’UMP, on peut toujours parader en prétendant tenir bon. Si le lest est jeté, ce n’est pas par le gouvernement : c’est le résultat de la médiation.
C’est une bien belle leçon de courage politique que nous donne le gouvernement…