La brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao, de Junat Diaz, Prix Pulitzer 2008 paru aux éditions Plon.
Junot Diaz est né en 1968 à Saint-Domingue. Il a suivi ses études à l’Université Cornell d’Ithaca, et vit aujourd’hui à New York, où il est professeur d’écriture.Son recueil de nouvelles Comment sortir une latina, une black, une blonde ou une métisse (republié sous le titre Los boys chez 10/18), a connu un grand succès critique aux Etats-Unis.
Diaz a l’occasion par la suite de confirmer son talent avec son premier roman, La Brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao, qui a reçu le National Book Award et le prix Pulitzer en 2008.
Oscar est énorme. Au fond de la classe, isolé et définitivement hors du coup, il rêve de filles et d’aventures et ne récolte que des déceptions. La seule chose qu’il sait faire, c’est écrire et lire des histoires fantastiques. Exilé dans sa banlieue du New Jersey, il rêve de devenir le Tolkien dominicain.
Mais le drame, chez Oscar, est un trait de famille. Sa brève et merveilleuse vie est frappée au fer rouge d’une malédiction ancestrale : le ‘fuku‘. Partie de Saint-Domingue, cette tragédie se transmet de génération en génération, comme une mauvaise graine. La saga familiale nous mène ainsi de Belicia, la mère, fuyant son île dominicaine, à ses enfants, Lola, la fugueuse, et son frère Oscar, dont les pas reviennent inexorablement aux origines. Honte à la réputation virile et macho des hommes dominicains, Oscar porte là-bas sa virginité tardive comme un fardeau.
Ce n’est pourtant pas sa honte qui le tuera. Nourrie des destins de ses aïeux brisés par la torture, la prison, l’exil et les amours impossibles, l’histoire d’Oscar s’écrit, fulgurante et désastreuse. Et rejoint la grande Histoire, celle de la dictature de Trujillo, de la diaspora dominicaine aux Etats-Unis, des promesses avortées du rêve américain
La brève et Merveiileuse vie D’Oscar Wao,
de Junot Diaz, édition Plon, 293 page, 22,90 €