Après avoir exprimé son inquiétude sur les attaques racistes en Russie, Dmitri Medvedev a visité le centre pénitencier de Vologda aujourd'hui pour mieux appréhender les problèmes du système d'exécution des peines en Russie. Le président russe souhaite notamment mener trois missions : perfectionner la législation pénale, améliorer la formation et les conditions de travail des prisonniers, et rendre plus humain le système d'exécution des peines.
Actuellement plus de 800.000 personnes, dont 8.000 mineurs, sont enfermées dans les colonies pénitentiaires et maisons d'arrêt du pays. Si ces dernières années le nombre de prisonniers est en baisse, celui des récidives est en augmentation. Le système pénal reste donc un système punitif, sans rééducation des personnes qui ont fait une erreur un jour.
Le président Medvedev considère donc que le problème le plus important est celui de la réhabilitation des anciens prisonniers et souhaite que le Conseil d'État travaille sur une nouvelle conception du développement de tout le système criminel pour 2020. Il soutient notamment l'idée de travaux d'intérêt général, en remplacement de la privation de liberté, afin de mieux socialiser les condamnés et donc d'humaniser le système pénal. Il désire également que la commission des grâces fonctionne mieux : " J'estime que, dans ce domaine, les tergiversations sont inadmissibles. (...) Il doit y avoir une ligne d'État sage et je compte m'occuper de cette question moi-même, en tant que président."
Avant de s'atteler à ce lourd dossier, il a répondu à quelques questions sur la crise et fait un petit tour de la ville pour voir le Kremlin local, la cathédrale Sainte-Sophie, construite au milieu de XVIe siècle, et le musée des dentelles de Volodga.
Source image : Vesti
Медведев : систему исполнения наказаний необходимо гуманизировать