Après avoir joué dans "I, Robot", "Constantine", "Bobby" et "Transformers", le jeune prodige de Hollywood, Shia LaBeouf, nous revient dans "Paranoiak", avant de camper la "progéniture" d’Indiana Jones dans la quatrième grande aventure du célèbre archéologue.
En décrochage scolaire depuis un dramatique accident, Kale (Shia LaBeouf) frappe un de ses professeurs. Ce n’est pas la première fois que l’adolescent se fait remarquer. Il est finalement placé en détention à domicile durant trois longs mois. Après s’être adonné aux passe-temps les plus ridicules, Kate finit par trouver une occupation assez excitante : espionner ses voisins à l’aide de jumelles. Une affaire de disparition, relayée par la presse, va lui mettre la puce à l’oreille : et si son voisin, le discret Monsieur Turner (David Morse), était un serial killer ? Le meilleur ami de Kale, Ronnie (Aaron Yoo), et Ashley (Sarah Roemer), la nouvelle voisine de Kale, sont prêt à croire aussi en la culpabilité de Turner… Mais il faut impérativement, à ces trois jeunes espions, des preuves !
"Paranoiak" (titre original "Disturbia") est signé D.J. Caruso. Ce réalisateur, méconnu du grand public, a notamment réalisé le correct "Two for the Money", le bon "Taking Lives" et l’excellent "Salton Sea". En regardant de plus près sa filmographie, il est clair que D.J. Caruso est davantage à l’aise lorsqu’il dirige des thrillers mariés, si possible, à d’autres genres (drame émotif ou enquête policière). Avec "Paranoiak", ce réalisateur jongle, cette fois, avec suspense haletant et franche comédie aux accents juvéniles...
Car ne vous y trompez pas : ce long-métrage n’est pas (ou uniquement pas) un remake enfantin du chef-d’œuvre d’Alfred Hitchcock, "Fenêtre sur cour" (1955) avec James Stewart et Grace Kelly. Les scénaristes, Carl Ellsworth et Christopher B. Landon, nous offrent une refonte complète de ce classique. Ils n’en reprennent en fait que l’idée de base : un individu, cloîtré chez lui, observe ses voisins par la fenêtre et découvre que l’un d’entre eux est un tueur. Autour de ce (maigre) synopsis, Carl Ellsworth et son "compère" viennent greffer une touche dramatique intéressante, agrémentée de larges séquences sympathiques, stimulantes et amusantes basées sur la vie d’un gosse déboussolé qui se goinfre de caféine, qui drague sa charmante voisine et qui joue aux jeux vidéo. C’est certes puéril, par moment, mais ce thriller n’en acquiert que plus de goût et d’originalité !
A l’ouverture, "Paranoiak" captive par la tournure dramatique que prend le récit. Suit la première partie qui s’accorde de bons moments divertissants, farcis de gags et rehaussés par la prestation (encore une fois) magique de Shia LaBeouf. Je l’ai déjà dit mais je le redis : cet acteur est vraiment à suivre ! Dans sa seconde partie, le film de D.J. Caruso repasse brillamment du "côté obscur" en nous plongeant dans un thriller stressant assaisonné d’un soupçon d’horreur...
Le terme "maison de l’horreur" prend alors tout son sens avec au menu cadavres dans les murs, salle de boucherie secrète et cave putride façon basse-fosse livide. Outre Shia LaBeouf, on retrouve également, en tête d’affiche, Carrie-Anne "Trinity" Moss ("The Matrix") ainsi que David Morse ("The Rock", "16 Blocs") dans le rôle du voisin soupçonné d’avoir commis des meurtres atroces…
Pas prise de tête, "Paranoiak" s’apparente davantage à un suspense divertissant et, quoiqu’on en pense, muni d’une bonne dose d’humour qui fait mouche. Après tout, s’amuser en flippant un peu n’a jamais fait du mal à personne !
La bande-annonce…
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 07 février à 21:58
trop bien