Le deuxième vin servi sur ce plat a été le fruit de nombreuses lectures pour le choisir. Si je ne m’étais référé qu’à la note et au commentaire de Parker, je n’aurai probablement pas fait ce choix, mais des analyses intéressantes de la part de professionnels reconnus ou d’amateurs avertis m’ont convaincu de tenter l’expérience. Ce choix étant fait, il a fallu acquérir ce vin, aux enchères, en veillant à avoir une bouteille bien conservée (d’un bon niveau dans la bouteille), en espérant que la qualité serait au rendez-vous. L’avantage de cette sélection, c’est que le prix de ce vin restait convenable.
Pauillac : Latour 1988
Ouvert à 14 heures, puis épaulé, mis en carafe 4 heures avant la dégustation
La robe est profonde, de couleur rubis à la lumière, avec quelques reflets de couleur sanguine, sans signe d’évolution, le nez d’une bonne intensité, mais pas superlative (le vin s’ouvrira de plus en plus, au fur et à mesure de la dégustation) est d’une remarquable définition pauillacaise : cassis et myrtille écrasées mais fraîches, havane, cèdre (résine), boite à épices, champignons nobles (dont la truffe). Superbe jeunesse du vin en bouche, une matière compacte, des tannins de grande classe, avec un grain suffisamment enrobé et poli, mais qui laisse percevoir un trame ferme et serrée, très structurante, le milieu de bouche est souligné par un corps plein, une sève éclatante , des fruits frais et juteux, la finale est longue, d’une remarquable fraîcheur, d’une grande droiture, aux saveurs assez complexes, qui ne de demanderont qu’à s’exprimer davantage avec le temps. Un admirable jeune homme .Noté 18 (pour aujourd’hui et pour demain).