L’espionnage est décidemment un genre à la mode. Après Mensonges d’Etat et Secret défense, voici Espion(s). Le premier film de Nicolas Saada est toutefois très différent. Et bien moins réussi.
Note :
Dans Espion(s), Vincent se retrouve propulsé dans le monde des espions en deux temps trois mouvements. Un peu comme Vahina Giocante dans Secret défense, à la différence que cette dernière reçoit un entraînement de choc. Là, Vincent n’en fait qu’à sa tête, suit des terroristes en pleine rue sans aucune couverture, éteint son portable quand les services secrets écoutent une conversation et assiste à des réunions confidentielles du MI5. Ou encore l’homme d’affaires anglais qui conserve des documents à haut risque dans un ordinateur dont le code confidentiel est le prénom de sa femme. Rien de vraiment crédible, donc, dans Espion(s). On sent que Nicolas Saada n’a pas fait le même travail de recherche que Philippe Haïm.
Côté réalisation, j’ai aussi été déçue. La mise en scène est plus que lisse, très lente et ne présente aucune innovation – sans compter un plan séquence où le cadreur peine à suivre Guillaume Canet et fait le point trop tard.
Bref, si Espion(s) n’est pas un mauvais film en soi, il ne m’a pas du tout emballée, vous l’aurez compris. Même Guillaume Canet ne m’a pas convaincue dans le rôle du gentil un peu rustre. Seule Géraldine Pailhas rattrape l’ensemble, désemparée et émouvante.