11 000 départs chez PSA, dont 6 000 à 7 000 en France

Publié le 11 février 2009 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa


Deux jours après l'annonce du plan de soutien aux constructeurs automobiles français, l'information tombe mal. PSA Peugeot Citroën, qui devrait bénéficier d'un prêt de trois milliards d'euros des pouvoirs publics, se prépare en effet au départ de 11.000 personnes en Europe en 2009, dont 6.000 à 7.000 en France.
Le Président menace le PDG de PSA Peugeot Citroën d'augmenter les taux d'intérêt du prêt de 3 milliards d'euros accordé au constructeur s'il revient sur sa promesse de ne pas licencier.
(Source : http://www.liberation.fr/economie/0101318716-psa-va-supprimer-11-000-emplois-en-europe)
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Selon le deal passé avec l'Etat, PSA ne devait pas procéder à des licenciements en 2009 dans l'Hexagone, et à ne pas fermer d'usines durant la durée du prêt (évaluée à cinq ans). Les suppressions de postes prendront donc la forme de «départs volontaires» et de départs en retraite.

En novembre dernier, PSA avait annoncé la mise en place d'un plan de départs volontaires de 3.550 personnes en France. Le constructeur envisage désormais de le «proroger» en juin prochain.

Les salariés de PSA font donc les frais d'une très mauvaise année pour le constructeur automobile français. PSA a enregistré en 2008 une perte nette de 343 millions d'euros, à comparer à un bénéfice de 885 millions en 2007, et son PDG Christian Streiff estime que «2009 devrait être une année de perte».

(Source : http://www.liberation.fr/economie/0101318762-sarkozy-a-streiff-respectez-vos-engagements-sinon)

Sarkozy à Streiff: respectez vos engagements, sinon...

Le Président menace le PDG de PSA Peugeot Citroën d'augmenter les taux d'intérêt du prêt de 3 milliards d'euros accordé au constructeur s'il revient sur sa promesse de ne pas licencier.

Cochon qui s'en dédit. C'est ce qu'a déclaré en substance ce mercredi après-midi Nicolas Sarkozy à l'adresse du président du directoire du groupe PSA Peugeot Citroën, confronté à une conjoncture extrêmement difficile.
Le Président a affirmé qu'il veillerait «à ce que les engagements» concernant l'emploi dans l'industrie automobile en France «soient respectés», sans quoi il répliquerait en augmentant les taux d'intérêt sur l'argent prêté.
«Il y a même une clause. Si les engagements [de maintenir l'emploi, ndlr] n'étaient pas respectés, les taux d'intérêt auxquels nous prêtons de l'argent seraient augmentés», a-t-il mis en garde.
Alors que l'Etat a annoncé lundi des prêts de six milliards d'euros à taux préférentiels pour ses deux constructeurs nationaux Renault et PSA Peugeot Citroën, en contrepartie d'engagements sur le maintien de la production et des emplois en France, le groupe PSA Peugeot Citroën a annoncé ce mercredi qu'il tablait sur le départ de 6 à 7.000 personnes en France, sur les 11.000 prévus dans le groupe en 2009.