A quelques semaines du Sommet de l’OTAN à Strasbourg, le président de la République vient de confirmer sa décision d’un retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN.
La France a préservé depuis 40 ans une position particulière sur la scène internationale, alliée des Etats-Unis mais pas alignée, lui conférant un rôle singulier dans le dialogue multilatéral et la préservation de la paix. Rien ne justifie à nos yeux une telle décision du Président de la République, prise sans débat, alors qu’elle ébranle les fondements de la politique étrangère française.
Aucune explication recevable n’est apportée sur l’intérêt pour la France de ce retour. Les conditions et contreparties de cette réintégration ne sont pas plus connues. Ce retour s’effectue dans un contexte où 60 ans après sa création, les objectifs et le mode de gouvernance de l’OTAN méritent d’être clarifiés ainsi que son champ géographique et la nature de ses actions qui ont été étendues.
Enfin, cette décision ne s’accompagne d’aucune avancée de l’Europe de la Défense, pourtant annoncée comme priorité de la Présidence française de l’Union européenne.
Devant la gravité de cette décision pour notre pays qui remet en cause la position défendue depuis 1966, le Parti socialiste demande au président de la République de revenir sur sa décision unilatérale. En tout état de cause, un débat parlementaire sur ces questions suivi d’un vote s’impose avant le début du mois d’avril.
Bureau nationaldu Parti socialiste