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Anti-syndicalisme

Publié le 11 février 2009 par Hugo Jolly

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Cher lectorat, j’ai attendu de me trouver un emploi avant d’écrire cet article, de peur que cela puisse jouer un rôle sur ma quête, sachant très bien que parfois, les bourgeois communiquent entre eux ou se prennent en exemples.

En Janvier dernier, lorsque prit fin ma prestation d’indemnités d’accidenté du travail, je me suis rué vers les employeurs, quitte à me taper des boulots médiocres et précaires, car comme tout le monde, j’avais ces comptes qui ne cessaient d’arriver à ma boîte aux lettres. Les créanciers, eux, n’avaient pas pris en considération le mercenariat de la Commission des Santé et Sécurité du Québec et alors, je devais  urger à me trouver un emploi.

Dans le journal de quartier, en Janvier, il n’y avait qu’une dizaine d’emplois, lesquels étaient de plus très mal rémunérés, compte tenu du peu d’éducation que j’avais à mon actif –Ah! Les erreurs de la jeunesse! Il n’est heureusement pas trop tard!-. Arrivant sur l’annonce de Patrick Morin, où un emploi près de chez moi (2 ou 3 kilomètres) était disponible, je m’interroge… «Suis-je capable d’effectuer ce travail avec mes limitations fonctionnelles? Serai-je assez patient pour me retaper ce genre de boulot, avec lequel j’étais familier par expérience?» J’ai alors décidé d’aller tenter ma chance! C’était de toute façon, ça ou l’aide sociale –remboursable*-!

Arrive au rendez-vous fixé, toujours 15 minutes d’avance -une bonne vieille habitude-, je demande à voir monsieur Gagnon, du prénom Jocelyn. On me dit alors de patienter un instant…

J’attends, j’attends, je regarde les trucs à vendre, l’emplacement des outils, des matériaux –afin de me familiariser, déjà, avec ce magasin en cas d’embauche-, il arrive…….

Tout débute par la fameuse poignée de main, toute une poignée d’ailleurs! Il me fait signe de le suivre, j’exécute sans broncher et poliment. Nous arrivons alors dans son bureau, où git un servile au motif facial commun –le semblant de barbe qui ressemble plus à un projet étudiant qu’autre chose…-, je lui tends la main, il acquiesce (Je ne me rappelle pas son nom). C’est alors que débute l’entrevue.

Tout d’abord, on me questionne sur mes expériences d’antan, on me demande bien sûr, si j’ai des antécédents judiciaires. Toujours à la négative, je réponds aux questions. Mais alors, vient une question à laquelle je ne m’attendais pas… «Qu’est-ce que tu penses des syndicats?**». Je lui réponds faussement, car je veux l’emploi! «Euh…., des fois c’est indispensable, d’autres fois c’est abusif…» Ouf! Il me répond tout aussi faussement, puisque je n’ai pas eu de retour d’appel, que c’est LA bonne réponse. Il dit ensuite à la volée «Les syndicats, ça finit toujours par vouloir mener la «shop» et ici, c’est familial!» me dit-il.***

Ensuite, plus loin dans l’entrevue, alors que nous parlons de la ville (Laval, où j’habitais jadis…), il parle du nord de Montréal en disant «Montréal-nwoère», comme le patent raciste qu’il semble être. Et tout ce que son automate servile peut afficher, c’est un sourire de solidarité, comme quoi même les pires réactionnaires savent être «solidaires» quand c’est le temps!

Bref, c’est je l’espère, la dernière fois que j’aurai à discuter avec un notoire raciste anti-syndicaliste.

Il est en passant illégal de questionner ses employés sur les questions syndicales, il s’agissait donc là d’une sélection illégale des candidats, puisque nous avons strictement le droit de nous syndiquer au Québec. Ce genre de méthode ne m’étonne guère, mais il devient compréhensif que le syndicalisme ait stagné au Québec dans les 40%, se limitant aux sociétés d’État et à quelques groupes plus combatifs de prolétaires au Québec.

Honte à Patrick Morin pour ses pratiques anti-syndicales et son embauche de gérants racistes!

*Et oui! Puisque ma conjointe gagne un salaire et qu’elle touche aujourd’hui une indemnité de remplacement à cause de sa grossesse, l’aide financière sociale doit être remboursée! Alors ça ou un prêt à la banque!?!

**Et oui! On me tu-toi! La politesse est donc à sens-unique! Je passe par-dessus en utilisant toujours le «VOUS».

*** Ce gros bêta vient de comprendre le but des syndicats! Car c’est effectivement le but ultime des syndicats, un but beaucoup plus important que les simples gains gagnés. Le but est de donner aux ouvriers les mêmes titres que les bourgeois, que ce soit sur le plan de la gestion ou des connaissances au domaine précis et visé. Ça lui a donc pris une bonne quarantaine d’années avant de comprendre le stratagème. Il était temps!

(Patrick Morin est une chaîne de centres de rénovation dans Lanaudière, que l’on retrouve aux 4 coins de cette région. La famille Morin n’est autre chose qu’une bourgeoisie régionale.)


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