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Touche pas à mon Blackberry

Publié le 11 février 2009 par Pierrotlefou

A peine Barack Obama a-t-il posé son auguste séant sur le fauteuil présidentiel dans le bureau Ovale de la Maison Blanche à Washington que c'est déjà la révolution. On change tout, on chamboule tout et c'est la rupture totale avec l'ère Bush. En voulez-vous la preuve, ou même des preuves ?

L'un des tout premiers actes solennels du 44ème Président des Etats-Unis a été de signer le décret de la fermeture du centre de détention (quand on ne parle pas en politically correct, on dit prison) de Guantanamo. Autre décision forte qui rompt avec les anciennes habitudes : interdiction de la torture et réapplication des conventions de Genève pour tous les détenus aux mains des Etats-Unis.

Autre symbole fort en rupture avec les us et coutumes du temps passé, la transparence. Un décret pris par George Bush sur le secret des archives a été purement et simplement annulé. Désormais, la nouvelle administration sera au régime sec : gel des salaires des personnels de la Maison Blanche qui gagnent plus de 100 000 dollars annuels (77 000 euros) par solidarité avec les salariés en difficulté. La lutte contre la corruption et le lobbying devrait être aussi renforcée.

Barack Obama et son Blackberry
En revanche, résistance au changement caractérisée, le nouveau Président ne veut pas se défaire de son Blackberry. Il est addict. Mais aussi dit-il, c'est sa soupape de sécurité. C'est ce qui lui permet de "sortir de la bulle". Il tient à rester connecté malgré les réticences des services de sécurité. Une manière de garder les pieds sur terre peut-être et de ne pas être enfermé dans une tour d'ivoire. Dangereux mais plutôt sain. "Si je fais quelque chose d'idiot, quelqu'un à Chicago peut m'envoyer un e-mail et me dire : "Hey, qu'est-ce que tu fais ?" "

Pierre Zimmer


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