Justice. Brûlée vive : son agresseur aux assises
Shérazade est devenue un symbole. Celles des femmes martyres de la violence des hommes. Comme Sohane, morte à 17 ans, brûlée vive en 2002. Et ce n'est pas par hasard qu'aujourd'hui, cette jeune étudiante de 21 ans est devenue vice-présidente de l'association « Aider les femmes victimes ». Une violence que Shérazade portera jusqu'à la fin de ses jours dans sa chair.
Aujourd'hui, devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, elle sera confrontée pour la première fois depuis les faits à Mushtaq Amer Butt. Le dimanche 13 novembre au matin, cet homme l'a aspergée d'essence avant de mettre le feu à ses cheveux. La jeune femme ne devra son salut qu'à l'intervention rapide des riverains alertés par ses cris. [..](Source : La dépeche.fr)
Oui, c'est hier que c'est ouvert ce procès de l'horreur, de l'inconcevable, de la stupidité pure, de la vanité mal placée… Hasard ou coïncidence, je ne saurai le dire, mais je viens de terminer le livre d'une autre brûlée vive, Souad.
Finalement, ces femmes qui subissent les pires souffrances, lorsque qu'elles en survivent tant bien que mal, simplement parce qu'elles ont choisi d'émettre un avis, d'avoir le droit de choisir, d'avoir le droit d'aimer ; on-telles vraiment eu de la chance ?
Ce petit livre "Brûlée vive" raconte la vie de Souad, son enfance, sa famille, ses goûts et ses aspirations. Le mode de fonctionnement de la société, pour nous archaïque, dans laquelle elle a vécu est parfaitement restitué. Même l'inconcevable pour nous, occidentaux qui nous émouvons facilement pour ce qui diffère de nos usages, devient presque acceptable, normal, car ainsi est la coutume qui structure ces sociétés d'un autre âge.
Souad n'a compris qu'une fois arrivée en Europe toute la violence qu'elle a vécue, que les gens savent vivre à des époques que des années lumière séparent. Jusqu'au Coran, elle qui priait deux fois par jour, n'en entendra parler pour la première fois quand elle sera en Suisse, à l'abri de ceux qui la voulaient morte. En Europe aussi, elle comprendra que plus que les aspects religieux, c'est de traditions séculaires et l'inculture notoire qu'elle a été la victime.
Un livre témoignage qui éclaire sur un monde qui diffère tant du nôtre, et pourtant pas si éloigné. Un livre qui permet de comprendre un peu, pourquoi tant de victimes ne bougent pas, ne tentent rien contre l'indicible.
Chez OH éditions aussi en format poche
Témoignage, Co-auteur : Marie-Thérèse Cuny
ISBN : 2-915056-09-9, Parution : 20 mars 2003
Format : 153 x
240 mm
, 246 pages, Prix : 18,90 eurosLe premier témoignage au monde d’une victime de « crime d’honneur ».
Souad a dix-sept ans, elle est amoureuse. Dans son village comme dans beaucoup d’autres, l’amour avant le mariage est synonyme de mort. « Déshonorée », sa famille désigne son beau-frère pour exécuter la sentence.
Aux yeux de tous, cet homme est un héros. C’est ce que l’on appelle un « crime d’honneur ». Ce n’est en fait qu’un lâche assassinat. L’exécutant ne risque rien, il n’est presque jamais poursuivi, encore plus rarement condamné. Plus de cinq mille cas sont répertoriés chaque année dans le monde, bien d’autres ne sont jamais connus.
Atrocement brûlée, Souad a été sauvée par miracle. Elle a décidé de parler pour toutes celles qui aujourd’hui risquent leur vie. Pour dire au monde la barbarie de cette pratique. Elle le fait au péril de sa vie car l’atteinte à « l’honneur » de sa famille est imprescriptible.
Brûlée vive est un témoignage bouleversant, mais aussi un appel. Il faut briser le tabou du silence insupportable qui recouvre la mort de ces femmes. Victimes de la loi des hommes.
L’avis de la presse :
« Un témoignage bouleversant. » Le Parisien
« Le récit d’une miraculée. » Marianne
« Un cri de guerre. » L’Express
« Sa vie tient du miracle. » Le Journal du Dimanche
« Rescapée de l’horreur, Souad témoigne. » Télé 7 Jours