A la question "Mais que fait la police ?", il faut maintenant répondre "Elle surfe sur le Net". Non pas qu'elle passe ses journées à faire mumuse avec la souris mais les autorités se sont vite adaptées aux nouvelles technologies. Sur Internet, on trouve tout et n'importe quoi mais en filtrant (ou infiltrant) et ciblant la recherche, on peut tomber sur le gros lot.
Il y avait déjà eu ces affaires de conducteurs qui filment leurs exploits d'excès de vitesse puis qui les téléchargent sur un site de vidéos en ligne. Grâce à ces indices, la police a pu remonter jusqu'au contrevenant. Il y a aussi ces cellules spécialisées dans la recherche de réseaux pédophiles, qui traquent le moindre site suspect et le moindre participant. Il y a quelques jours, c'est la police suisse qui a fait une découverte. En recherchant une ferme où pouvait se cacher un trafiquant notoire à l'aide de l'outil Google Earth, elle est tombée sur 7 500 m² de plants de cannabis dissimulés au milieu de maïs. J'imagine la tête et la joie des policiers parcourant l'écran de l'ordinateur.
La toile est devenue un formidable "indic". Plus besoin de remuer ciel et terre pour courir après les méchants, plus besoin de passer des heures à traquer ou suivre un suspect. Il suffit de cliquer. Internet est un vrai fourre-tout, il est vrai, mais nous y sommes tous sur un pied d'égalité finalement. Je veux dire par là qu'il y a autant de chance de s'y dissimuler que d'y être découvert. Nous avons peut-être l'impression que dans cette masse astronomique, nous sommes noyés et tellement noyés qu'il est difficile de s'y retrouver. Les trafiquants et autres criminels s'y croient à l'abri. Mais le progrès avance très rapidement et tout est envisageable.
Désormais, vous pouvez vous rendre dans une rue d'une ville située à des centaines ou des milliers de kilomètres de chez vous sans bouger de votre chaise. L'autre jour, c'est un accident de voiture que l'on pouvait vivre en direct sur ce genre de site qui propose des images réelles. C'est encore mieux que le GPS, qui ne propose que des schémas. Reste plus qu'à y introduire le son et on pourra vous poursuivre pour diffamation ou outrage.