L'exposition Recette des dieux, au Musée du Quai Branly, expose des photographies récentes d'Agnès Pataux. Des tirages frappants, rappelant que les objets exposés ne sont pas d'un autre âge, de pratiques éteintes depuis la nuit des temps.
La fin du parcours donne à voir une collection de verres déformés par l'irruption de la montagne Pelée en 1902. André Breton avait remarqué ces objets et avait souhaité qu'ils fussent présents lors de l'exposition surréaliste de 1936.
Goût pour les objets déformés, rendus difformes par un hasard naturel.
Cette dernière oeuvre présentée est peut-être une invitation à faire des parallèles, des connexions avec d'autres artistes.
La première qui me soit venue à l'esprit concerne les oeuvres de Spoerri.
Evidemment, un rapprochement gratuit, fortuit, il y en a bien d'autres...
L'emblème d'une société masculine vouée au culte du léopard, présenté dans le dernier billet, évoque les tableaux-pièges que Spoerri a débutés en 1960 ; l'on pourrait aussi songer à ses Corps en morceaux (1990).
Photos 1 et 3 : © Agnès Pataux, 2004, © Musée du Quai Branly
Photo 2 : Daniel Spoerri, Restaurant la City-Galerie, 1965, © Collection Helga Hahn, Cologne, photo sur le site.