Quand les muscles du visage son figés malgré l'excitation autour, quand le regard fixe un point à l'horizon sans bouger, si l'impression d'avoir tout vu et entendu est présente, c'est que le gars ou la fille est blasé.
La perception des gens ordinaires des fonctionnaires est souvent associée au mot blasé. Le fonctionnaire perçu par les gens ordinaires mérite l'insulte s'il est blasé, parce que c'est le gouvernement qui a son insigne en haut à droite du chèque de paye du fonctionnaire et qu'il lui procure la sécurité d'emploi en ne l'obligeant pas à l'efficacité.
Un sourire requiert peu d'effort. On dit souvent, les gens ordinaires en particulier, que le sourire est gratuit et contagieux. Puisque les gens ordinaires sont dépolitisés, il est important de leur redonner confiance en l'État. Une confiance en ses fonctionnaires. Ainsi, l'image qu'ils ont de la politique sera redorée. Il faut trouver ce qui fait sourire le fonctionnaire.
À deux, c'est mieux. Pour servir le citoyen, les fonctionnaires travaillent souvent seuls. Les unir deux par deux, un pour conter sa fin de semaine à l'autre avant et après l'arrivé du citoyen peut rendre le sourire plus facile aux serviteurs de l'État et, par contagion, au citoyen. Pour redonner l'envie de la politique au citoyen, pour stopper sa dépolitisation, ça prend deux fonctionnaires pour le servir.