Je l'ai visitée sous la pluie avec enthousiasme. La jolie petite ville aux couverts charmants m'a laissé un goût de miel. Miélan, à quoi d'autre pourrait-on penser qu'à la ville du miel où chaque petit recoin serait en fait l'une des alvéoles d'une ruche d'abeilles gersoises ? Ce serait bien trop facile de trouver si vite ! Miélan, peut-être "milieu", mais au milieu de quoi ? Au milieu d'une terre bien délimitée à une certaine époque ? Mille an ?
Que d'interrogations ! Pour un simple nom qui sonne tellement bien. En jetant un œil dans mon dictionnaire d'ancien français je tombe encore sur une toute autre hypothèse : "mielz" veut dire "le mieux, le meilleur". Qu'aurait-elle donc eu de mieux que les autres ? Une armée ? Une économie ? Que sais-je , les meilleurs gens ? J'en reste pourtant à mes considérations sucrées et je l'imagine comme la ville du miel avec des ruches, des apiculteurs, des abeilles et des bon gros pot de miel dégoulinant. Même si en fait le miel je n'aime pas vraiment, mais j'adore le nougat, et je le mange volontiers sur les tourtes au chèvre et sur le chèvre chaud grillé à point. Voyez, je ne suis pas si difficile que ça, mais le miel pur, bof. Ca n'empêche pas que je reste persuadée que Miélan c'est la ville du miel, ça sonne si bien, que cela ne peut pas être autrement.
Bon j'ai pas tout à fait tort, mais je n'ai pas vraiment raison, j'admets. En fait, Miélan est un plagiat du nom d'une grande ville italienne très connue que ses fondateurs lui ont donné : Milan. Mais pourquoi ose-je ainsi affirmer que je n'ai point tout à fait tort dans mes extrapolations pleine de miel ? Et bien parce que le gascon de tous les temps est plein d'humour et ne se prive pas de quelques jeux de mots amusants : la ville est très vite dotée de magnifiques armoiries en rapport avec le jeu de mot concernant le "miel" : le thème des ruches apparaît à plusieurs reprises sur les blasons qui suivront.
Comme quoi, les abeilles, parfois, ça fait mouche dans le Gers !