Rats/Animaux

Publié le 10 février 2009 par Dunia
Leur vie après la vie

Le fantôme de Taz

Brusque réveil

Vendredi, aux alentours de 16h, Taz est parti rejoindre sur le nuage de gruyère ses frères Arthur et Roméo ainsi que ses soeurs Zabou, Einstein et Douny . J’écrirai sa biographie et raconterai ses derniers instants une autre fois. Pour le moment, j’ai juste envie de relater comment son fantôme est venu me voir en rêve. Délire ou réalité? Je l’ignore. Comme pour la théorie de Dieu, je pense que tant qu’on ne m’a pas prouvé que la vie après la mort n’existe pas, que l’état de fantôme est impossible, il se peut qu’il y ait une vie après la mort, que des spectres se baladent parmi les vivants. Finalement, il y a 600 ans la terre était plate. Si on pouvait téléporter une personne d’aujourd’hui en 1428, avec une voiture et une lampe de poche, on la brûlerait certainement pour sorcellerie alors que l’automobile comme la lampe de poche ne sont que les résultats scientifiques de la physique appliquée. En observant la nature, je suis arrivée à la même conclusion que le philosophe Anaxagore de Clazomènes - 500-428 av. J.-C - “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”. Dans cette logique, pourquoi ne pas imaginer une vie après la mort? La vie après la mort ne pourrait-elle pas un jour être expliquée grâce à la physique quantique, à la théorie des cordes ou à d’autres théories physiques à découvrir?

Comme je suis une personne paradoxale, incapable d’avoir la foi sans posséder de preuves, je suis également la première à dire qu’après la mort la seule chose qui nous attende est la douce quiétude du RIEN. Du néant absolu. Les lignes qui vont suivre sont donc à lire avec un recul certain. A interpréter selon les convictions de chacun. Rien n’est prouvé. Tout est improbable. Tout est possible. Il est vraisemblable qu’elles relèvent du charlatanisme, de la psychologie ou de la science du sommeil. Mais… si c’était vrai?

Au petit matin, le fantôme de Taz, le rat que j’ai fait euthanasier vendredi après une attaque cérébrale, m’a réveillé en courant sur mes cuisses. J’ai senti ses griffes acérées pénétrer mes chairs grâce à son poids de grand mâle, l’ai vu se faufiler entre mes jambes et disparaître sous mes mollets. Était-ce son fantôme ou simplement un rêve? Je suis encline à croire qu’il s’agissait uniquement d’un rêve. Cette explication me semble la plus cohérente. Cependant, réveillée en sursaut, vaguement apeurée par cette “apparition”, je me suis souvenue des convictions d’une voyante consultée il y a quelques années. Franchement, cette dame-là était complètement cinglée. D’ailleurs je sortis de la consultation hyper-sceptique. Force est de reconnaître qu’elle ne se trompa pas sur certains points, notamment sur mon futur sentimental et le métier pratiqué par la personne que j’allais rencontrer. Ce qui me frappa chez elle, fut le délire qu’elle me fit sur les saints à qui il fallait s’adresser pour demander de l’aide, sa fidélité au catholicisme qu’elle appliquait d’une manière peu conventionnelle, sa théorie sur les évangiles apocryphes et sa passion pour les chiens, les bergers allemands en particulier, avec lesquels elle continuait -selon ses dires rien n’est vérifié- d’avoir des relations après leur mort. Elle prétendait que l’esprit de ses chiens restaient auprès d’elle afin de l’aider dans ses relations avec les animaux vivants. Elle affirmait que l’un de ses bergers allemand décédé, l’avait aidé à choisir ses nouveaux compagnons vivants. Que l’âme de ses défunts chiens la soutenaient quand la tristesse ou la fatigue l’envahissaient. Bref… la vraie folle. Cependant, en supposant qu’effectivement “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme” il ne serait pas impossible -en ce cas- que l’âme de nos animaux reste auprès de nous après leur mort. Ou alors qu’elle passe de temps à autres nous rendre une petite visite. Il se pourrait alors, que cette nuit, Taz m’ait vraiment gratifié d’un coucou. En supposant que ce soit le cas, j’espère que ce fut pour me signifier qu’à présent il retrouvé la santé, qu’il est disposé à courir tel un jeunot sans l’ombre d’une douleur. Qu’il n’est pas venu en tant qu’âme errante, n’ayant pas encore réalisé qu’elle est morte et qu’il est grand temps pour elle de rejoindre ses frères et soeurs dans la lumière infinie.

Titre: Taz le rat fantôme.