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L’assurance vie : un marché tendu favorable à l’innovation

Publié le 10 février 2009 par Sia Conseil

L’assurance vie : un marchÊ tendu favorable à l’innovation

Newsletter Envoyer Envoyer Post2PDF 10 fĂŠvrier 2009

En 2008, les cotisations d’assurance vie et de capitalisation ont subi les effets du contexte Êconomique et financier, affichant fin Novembre une baisse de 11% par rapport à la même pÊriode de l’annÊe prÊcÊdente pour un montant de 112,2 milliards d’euros[1], et ce 

malgrÊ le dÊblocage des participations et le paquet fiscal. 
La tendance pour 2009 s’inscrit dans la même orientation.

En effet, les supports en unitÊs de compte souffrent de la volatilitÊ du marchÊ des actions et les supports en euros sont concurrencÊs par l’Êpargne liquide mieux rÊmunÊrÊe avec l’augmentation des taux du Livret A et la concurrence que se livre les acteurs sur les super-livrets. Les cotisations sur les supports en euros sont pourtant stables par rapport à l’annÊe prÊcÊdente, alors que les supports en unitÊs de compte subissent une forte baisse (-42%). De plus, le Livret A, contrairement aux fonds en euros, n’est pas touchÊ par la fiscalitÊ ni par les prÊlèvements sociaux, et sa banalisation va permettre de dynamiser sa distribution.

La baisse des cotisations en 2008 est d’autant plus significative qu’elle s’inscrit dans la continuitÊ de la baisse affichÊe en 2007 par rapport à 2006 (il faut toutefois tenir compte du fait que l’annÊe 2006 a bÊnÊficiÊ d’ÊlÊments conjoncturels favorables avec une hausse de 21% par rapport à 2005, en raison notamment de la rÊaffectation des fonds de certains Plans d’Epargne Logement (ceux de plus de 12 ans Êtant depuis soumis à l’impôt sur le revenu)). 

Ainsi si l’on considère l’encours la tendance est à la stabilitÊ : l’encours des contrats d’assurance vie et de capitalisation atteint un montant global de 1 147 milliards d’euros[1]. De plus, la part de l’assurance vie dans le patrimoine des mÊnages a augmentÊ de 2% en 10 ans (13,5 % en 2005 versus 11,5 % en 1995). La conjoncture est Êgalement favorable à l’assurance vie, le vieillissement de la population, associÊ à un environnement incertain, notamment concernant l’avenir du système de retraite et une augmentation du pouvoir d’achat Êtant favorables à l’Êpargne et le climat peu propice aux investissements boursiers ou immobiliers.

Les prestations quant à elles affichent  une augmentation de 12% en cumul depuis le 1er Janvier 2008, la collecte nette est positive avec un montant de 29,4 milliards d’euros.

Le marchÊ de l’assurance vie bÊnÊficie d’un rÊseau de distribution dynamique, constituÊ des banques, des conseillers financiers indÊpendants et des acteurs  low cost  issus de l’internet qui ont tendance à contraindre les marges des assureurs à la baisse et à stimuler la crÊativitÊ.

 

Une dynamique par l’innovation et les canaux à distance

Ainsi, si le marchĂŠ de l’assurance vie est toujours porteur, depuis un an, le marchĂŠ se tend et les assureurs doivent donc redoubler d’efforts pour capter de nouvelles affaires.

La forte concurrence de l’Êpargne liquide n’est pas sans consÊquence sur le comportement des Êpargnants qui, de mieux en mieux informÊs, manifestent de nouvelles exigences, ils attendent plus de souplesse de gestion, plus de sÊcuritÊ et une augmentation du rendement des fonds garantis. L’ÊlÊment diffÊrenciant et dÊterminant pour les diffÊrents acteurs sera la capacitÊ à rÊpondre à de nouvelles attentes, notamment en matière de conseil, d’information et d’accompagnement.

L’enjeu est alors d’intensifier et de personnaliser la relation avec le client, notamment via l’exploitation des fichiers clients et la maÎtrise des outils dÊcisionnels et des techniques du marketing opÊrationnel. Ceci doit s’inscrire dans une logique mutli-canal de plus en plus pointue et cohÊrente.

En effet, le canal Internet a modifiÊ la dynamique d’achat des consommateurs : il ne s’agit pas seulement d’un espace ultra concurrentiel oÚ l’information disponible est très riche, son utilisation a fortement transformÊ les processus administratifs et contractuels (souscription en ligne sans frais d’entrÊe, signature Êlectronique), ainsi que les Êchanges avec les intermÊdiaires (assistance juridique en ligne). Pour les assurÊs les plus avertis, Internet permet une parfaite autonomie, notamment pour la gestion des contrats multisupports, il est possible d’effectuer des ordres de transferts de fonds et des versements en ligne. De plus, les courtiers en ligne font preuve d’une rÊactivitÊ et d’une mise à disposition auprès des investisseurs très fortes, offrant ainsi une palette de supports riche, variÊe et constamment renouvelÊe.

L’innovation est Êgalement un atout essentiel, les offres jusqu’à prÊsent très standardisÊes laissent place à de nouveaux types de formules : des offres simplifiÊes, accessibles, avec une gestion souple, ou bien des versions haut de gamme, avec un très large Êventail de garanties et d’options de sortie. On voit Êgalement apparaÎtre de manière standardisÊe de nouvelles options d’arbitrage et de gestion des plus-values dans le but d’allier sÊcuritÊ et performance.

Les diffÊrents acteurs ont donc plusieurs leviers de dynamisation de leurs offres à leur disposition. Dans un secteur en perpÊtuelle Êvolution et soumis à une forte concurrence, la souplesse et le confort que permettent les canaux à distance constituent des atouts de plus en plus diffÊrenciants auprès des particuliers. 

Sia Conseil


[1]Source : FFSA Aucun tag pour cet article.

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