Je ne sais pas si le phénomène, qui fait le sujet de mon article, est dû au dérèglement climatique mais il apparaît à mes yeux comme un phénomène. J'ai remarqué cet hiver que notre jeunesse ignore complètement en quelle saison nous sommes. C'est encore l'hiver et il est de coutume de s'habiller chaudement pour éviter les petits ennuis de santé et même pour éviter de trembloter en attendant un bus ou en se rendant sur son lieu de travail ou à l'école. Mais voilà qu'une vague de rébellion déferle dans nos rues. Les adolescents, voire même un peu plus jeune, ont une tendance à privilégier la mode vestimentaire plutôt que la protection contre le froid. Un froid qui, il me semble, est arrivé en retard. Rester coûte que coûte à la mode ? Il est donc si important de "paraître" aux yeux de ses camarades ?
On sait que l'insouciance est de mise à cet âge mais là, je crois que c'est volontaire. J'ai même vu un matin une jeune fille, qui se portait bien comme on dit, qui avait enfilé des couches de vêtement mais qui avait mis en couche ultime des vêtements branchés, rien que pour être "cool". Sauf, que le résultat final s'approchait plus du bibendum que du top model. Il n'y avait plus qu'à pousser et roulez jeunesse ! J'ai aussi vu un adolescent en tee-shirt à une température proche de zéro. Ces cas sont a priori exceptionnels, mais la plupart d'entre eux s'habillent aujourd'hui comme en été. Et comme cet été c'était la mode des Beatles, et bien cet hiver on retrouve les pantalons très collants, des petites ceintures noires avec au choix clous ou carrés blancs, des hauts près du corps et la coupe mi-long. Pourtant, ils le savent qu'ils auront froid puisqu'on les voit bien les bras croisés ou les mains dans ces poches minuscules, mais non, il n'y a rien à faire.
Ne dit-on pas que le ridicule ne tue pas ?