(Source : http://www.marianne2.fr/-69-pour-les-hauts-salaires-travailler-autant-pour-gagner-bien-plus_a174962.html)
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Augmenter le SMIC ? Pour Nicolas Sarkozy, c'est hors de question. Jeudi dernier, lors de son intervention télévisée face à des journalistes pétrifiés, il l’a redit avec force : étant donné qu’il « n'est perçu que par 17% des salariés », l’accroître consisterait à laisser « de côté 83% des salariés ». Un argument déjà peu recevable mais qui le devient encore moins à la vue du travail mené récemment par l’Observatoire des inégalités.
Cet organisme indépendant basé à Tours a dégoté un chiffre parmi la multitude de données publiées par l’Insee : « Le pouvoir d’achat des salaires des dirigeants de société anonyme a gagné 55 % sur la période 1998-2006, dix fois plus que la plupart de leurs salariés (…). Ils ont gagné 2 000 euros de plus par mois, le salarié moyen une centaine d’euros. »
+2 835 euros par mois pour les plus hauts salaires
Mais l’Observatoire des inégalités ne s’arrête pas en si bon chemin. En se basant sur les travaux de Camille Landais de l’Ecole d’Economie de Paris, il révèle que, sur la même période, « les 0,01% des plus hauts salaires ont augmenté de 69% (…). Soit un bonus de 34 000 euros l’an, ou + 2 835 euros tous les mois ! À ce niveau, le bulletin de paie affiche 83 000 euros mensuels… (…) De l’autre côté, en moyenne, les salaires des 90% les moins bien payés ont crû de 0,9 %, soit 11 euros. »
C’est vrai : augmenter le SMIC, consisterait à laisser « de côté 83% des salariés ». Mais l’augmentation irrationnelle des 0,01% des plus hauts salaires, combien cela laisse-t-il de Français « de côté » ?