Il n’y a pas que les enfants qui désobéissent, tout le monde le sait.
N’avons-nous pas déjà désobéi car nous pensions que ce qu’il nous était demandé de faire n’était pas bon ? Plusieurs façons de désobéir entraînant diverses sanctions : pour les enfants, c’est la punition, pour les maîtres d’école, c’est un salaire non-payé bien qu’ils aient des motifs légitimes et que les informations sont remontées jusqu’à leur grand chef, qui lui, n’a pas la moindre notion de management.
La situation est telle dans les écoles que des maîtres ont déjà envoyé au ministre une lettre de désobéissance car ils ne veulent pas appliquer des directives qu’ils jugent inappropriées.
Concernant les évals des CM2 refusées par les maîtres, voici certains témoignages parus sur Rue89 :
“‘il privilégie la prise en compte des erreurs plutôt que des réussites”
“renvoyer à l’élève une image négative de lui-même,” qu’il devra assumer face à ses parents alors que ces difficultés ne sont peut-être pas véridiques. Les résultats ont été très stressants pour certains enfants. Le conditionnement est la réussite, on l’entend partout, à tous les âges et un échec peut être très mal vécu.
“fragilisation et dépréciation de l’école”
Les parents et les enfants qui n’étaient pas informés pensaient que cette évaluation conditionnait le passage de l’élève en 6°. Ce n’est pas le cas mais toute note, évaluation reste dans le dossier scolaire de l’enfant.
“mesures qui heurtent profondément les individus dans leurs convictions profondes”.
Je comprends tous ces arguments. Une réforme doit se faire et faite avec tous les acteurs : enseignants, parents, ministre, ce dernier doit suivre jusqu’à la fin ce qu’il a entrepris. Ce n’est pas en un an que tout peut être correctement, il faut pouvoir faire des ajustements si besoin et ne pas imposer par la force comme c’est le cas.