Les huit organisations syndicales réunies lundi soir 9 février à Paris ont décidé d'appeler les salariés à une nouvelle journée d'action nationale, le jeudi 19 mars, afin de réclamer du gouvernement des mesures sociales contre la crise. Ils entendent ainsi maintenir la pression sur le gouvernement dans l'optique de la rencontre programmée le 18 février avec Nicolas Sarkozy.
Réunis au siège du SNES, les syndicats ont préservé l'unité qui leur avait permis de faire de la mobilisation du 29 janvier un succès, avec 1 à 2,5 millions de manifestants qui ont défilé dans les rues des villes françaises.
Les syndicats – CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, UNSA et Solidaires – considèrent que le "sommet social" du 18 février est "un élément important", mais regrettent que le président de la République maintienne "pour l'essentiel ses orientations", ont indiqué les huit organisations dans une déclaration commune, lue par le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, à l'issue d'une réunion de près de trois heures.
Lors de son intervention radiotélévisée, jeudi dernier, le chef de l'Etat avait convié les partenaires sociaux le 18 février à l'Elysée pour discuter d'une série de propositions : meilleure indemnisation du chômage partiel, meilleure indemnisation pour les fins de contrats à durée déterminée et amélioration de la couverture chômage des jeunes.
Pour les classes moyennes, il s'est dit ouvert à la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu, à une augmentation des allocations familiales et à l'octroi de chèques emploi-service pour les personnes âgées ou les femmes seules qui travaillent. Il a par ailleurs proposé de rediscuter du partage des profits des entreprises selon la règle des trois tiers, un tiers pour les salariés, un tiers pour les actionnaires et un tiers pour les entreprises.
Les syndicats avaient fait part de leur "déception" au lendemain de cette intervention. Lundi soir, dans leur déclaration commune, ils évoquent des réponses qui "restent loin des attentes et des exigences de la mobilisation du 29 janvier".Philippe MARX - Agir ! Réagir !