Me voici à discuter à une heure très avancée avec mon ex. Et là, les choses se mettent en place dans ma tête, petit à petit. Plus la conversation avance, plus l’évidence est incontestable. Me voici piégé dans une réflexion qui fait écho avec d’autres, répétition tardive d’impressions du même genre.
Aimer dans la facilité n’est pas jouer. Que dire. Mes deux seuls vrais amours dans ce bas monde, je les ai vécu à force de passion et de bataille.
Une bataille avec moi même, mes préjugés, mes craintes, la peur du regard des autres, la peur de l’inconnu, la peur de l’engagement. Ce premier amour fut brouillon mais d’un bonheur que je croyais inégalable. J’en souris encore quand je revois certains de mes écrits. Quelle naïveté, quelle candeur…
Puis vint le second. Un amour pur et violent, un amour qu’il a fallut conquérir des bras d’un autre (et pas n’importe qui), un amour qui semblait perdu d’avance et qui m’a mené jusqu’à l’aveu familial tant redouté, le premier face à face avec la belle famille, l’aveu qui laisse des traces, même dans la douleur.
Et il y a toutes les relations avortées, toutes les relations que j’ai souhaité, celle que je pensais basées sur du concret et qui se sont évanouies assez rapidement en fumé. Que penser ? Qu’aimer dans la facilité n’est pas jouer ..? S’il n’y a pas une bataille alors suis je dans un schéma où je ne cherche finalement pas plus qu’un frisson. Suis je dans ma chair un éternel passionné qui a besoin de souffrir l’amour pour le ressentir ? En sera t il autrement un jour ? Peut on aimer dans la simplicité ?
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