La ministre de la défense vient de démissioner. Madame Cécile Manorohanta ne veut pas cautionner la fusillade qui a fait 28 morts sur l'île. Les partisans d'Andry Rajoelina marchaient, à l'appel du maire déchu, sur le palais présidentiel quand la garde présidentielle a tiré. Le président Ravalomanana promet lui un durcissement face aux "rebelles".
L'entêtement de ces deux hommes risque de mettre à feu et à sang toute l'île. La fusillade semble être un premier pas terrible.
Faceà cela, l'Union Africaine a décidé d'envoyer un émissaire : l'ancien ministre ivoirien des Affaires étrangères Amara Essy, qui «arrivera incessamment à Madagascar (...) où il s'emploiera à évaluer la situation avec toutes les parties concernées», selon l'UA, qui appelle un nouvelle fois les «parties malgaches (...) à la plus grande retenue».
La France elle va dépécher sur place le secrétaire d'état français à la Coopération Alain Joyandet.
M. Joyandet a indiqué, dans un communiqué, qu'il rejoindrait mercredi à Maurice une "délégation de haut niveau" de la Commission de l'océan Indien, qui se rendra dans l'après-midi à Antananarivo, la capitale de Madagascar.
Cette délégation aura "notamment pour objectif d'évaluer la situation à Madagascar", en proie à une grave crise politique entre le président Marc Ravalomanana et son rival le maire destitué de la capitale, Andry Rajoelina. (Selon l'AFP)
Tout cela ne semble pas prendre le chemin de l'apaisement. L'île rouge n'a vraiment pas besoin de cela. Ne les laissons pas de côté.