Ah que j’aime ça. Cette sensation de découverte again. Cette longue période d’attente soudainement comblée. C’est un peu la madeleine de Proust. Je vais vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent (presque) pas connaître.
Quand j’étais plus jeune, au siècle dernier, je dois vous avouer qu’acheter le 33 tours d’un artiste apprécié, le rapporter de l’Euromarché à la maison, filer dans la chambre, le sortir de sa pochette, le poser sur la platine et y déposer le diamant magique tout en contemplant le “livret” intérieur était un de mes plaisirs favoris. Ça me déclenchait des battements de cœur, des rougeurs, ça me mettait les poils comme on dit. Un vrai kif.
Pareil avec les CD. Le deuxième CD de Weezer (Pinkertown), le premier CD de Eels, le premier CD des Counting Crows (entendus en première partie de Jellyfish), bref, j’ai des exemples à la pelle.
Ai-je autant vieilli que cette sensation ait pu disparaître ?
Ou bien est-ce notre mode de consommation à toute vitesse, quand tout est accessible à la portée d’un clic, qui m’a privé de ces plaisirs adolescents ?
Un nouveau Franz Ferdinand. Pfff, même pas excités les jeunes. Un nouveau U2 ? Y’en a qui continuent à dire que le vrai pur et bon album de U2, c’est le premier… Un nouveau Bruce Springsteen ? Piratable sur Internet avant l’heure. Un nouveau Bénabar ? Prévisible.
J’ai adoré le premier album de Lily Allen, en 2006. Et voilà plusieurs mois que j’attends avec impatience le deuxième opus. Disponible depuis ce matin.
Chanceux que je suis, je l’écoute depuis samedi. En boucle. Je suis à nouveau un adolescent qui revient du supermarché. Dans ma chambre. Un casque sur les oreilles.
Et je ne boude pas mon plaisir.
Allez, on se lâche. Des bonus tracks et un digital booklets sur Itunes. 9,99 €.
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9 février 2009
Categories: albums . Tags:euromarché, it's not me it's not you, lily allen, madeleine, musique, nouvel album, proust . Auteur: misterjukebox