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Rapport n° 5 sur les violations israéliennes des droits humains

Publié le 09 février 2009 par Tanjaawi

Violations perpétrées par les forces d'occupation israéliennes dans les territoires palestiniens durant cette semaine du 29 janvier au 4 février :

  • Un Palestinien a été tué par les FOI dans la bande de Gaza et un autre en Cisjordanie, deux autres sont morts des suites de leurs blessures dans la bande de Gaza ;
  • la victime de Gaza a été exécutée de façon extrajudiciaire par l'occupant ;
  • 44 Palestiniens, la plupart des civils, et dont 22 mineurs, une femme enceinte et un militant international ont été blessés par des tirs de l'armée d'occupation en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ;
  • l'aviation israélienne a largué des bombes sur la bande de Gaza ;
    • un atelier a été complètement détruit et nombre de maisons civiles ont été endommagées ;
    • les attaques aériennes ont été intensives sur la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, forçant des résidants à évacuer la zone ;
  • 42 Palestiniens, dont 3 mineurs, ont été arrêtés ;
  • un autre Palestinien a été arrêté à un passage frontalier avec la Jordanie en Cisjordanie ;
  • la judaïsation de Jérusalem s'est poursuivie ;
    • 4 maisons de civils palestiniens ont été démolies à Al-'Eissawiya et à Sho'fat ;
    • des bâtiments commerciaux ont été démolis dans la zone de Jabal al-Tour.

Les FOI ont déclaré achevée l'infrastructure du projet colonial E1.

La colonisation de la Cisjordanie s'est poursuivie et les colons israéliens s'en pris aux civils et aux biens des Palestiniens. 90 dunums de terre agricole (9 ha) ont été saccagés à Qalqilya, en Cisjordanie. Au moins 100 oliviers ont été arrachés à Hébron.

Un siège total a été imposé sur les territoires palestiniens occupés et a isolé la bande de Gaza du monde extérieur.

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Les enfants en classe, sous une tente, dans la cour de leur école
qui a été détruite par une frappe aérienne israélienne à Rafah.

Partie Bande de Gaza

Les FOI (Forces d'occupation israéliennes) persistent dans la fermeture totale de tous les postes frontière de la bande de Gaza depuis maintenant plus de deux ans. Ce siège sans faille a un impact désastreux sur la situation humanitaire et économique.

1 500 000 personnes sont privées de leurs droits fondamentaux, dont la liberté de se déplacer et les droits relatifs aux conditions de vie : le travail, la santé et l'éducation. Leur objectif immédiat est l'obtention de nourriture, de médicaments, d'eau potable et d'électricité. En effet, la majorité de la population n'a pas accès à l'eau potable et l'électricité est coupée pendant 8 à 12 heures par jour pour plus de 100 000 civils.

l'UNRWA a été forcée de suspendre son programme d'aide humanitaire auprès des 750 000 personnes vivant dans les camps de réfugiés de la bande de Gaza.

Le poste frontière de Rafah n'a été ouvert que quelques jours aux patients soignés en Egypte ; Beit Hanoun - Erez - est resté fermé aux civils palestiniens ; des restrictions supplémentaires ont été imposées aux diplomates, aux journalistes et aux « humanitaires ». Des représentants d'organisations humanitaires se sont vu refuser leur entrée.

Les conditions de santé se sont beaucoup détériorées à cause de la destruction de nombreuses infrastructures et, pour celles qui sont encore opérationnelles, par le manque de l'électricité nécessaire au fonctionnement d'appareils tels que les couveuses pour les bébés prématurés.

Depuis 16 mois consécutifs, au moins 900 Palestiniens de Gaza, prisonniers dans les geôles israéliennes, n'ont eu aucune visite de leurs familles.

Jeudi 29 janvier

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  00h20 : L'aviation bombarde l'atelier de 250 m2 de Ussama Sa'id Jouda dans al-Shouka à l'est deRafah. Son atelier est entièrement détruit.

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  01h40 : Les services médicaux annoncent le décès de Adham Khamis Mohammed Nussair, 35 ans, originaire de Beit Hanoun. Il est décédé dans un hôpital égyptien des suites des blessures contractées le 4 janvier.

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  11h00 : L'aviation tire un missile sur Mohammed 'Ouda al-Sumairi, 25 ans, qui roule en moto sur la route du bord de mer face à l'hôpital Nasser à Khan Younis. Il est sévèrement touché par des éclats de missile à travers le corps. 17 autres civils qui étaient sur place, dont 11 écoliers et une femme enceinte, ont été également plus ou moins sérieusement touchés : Huda 'Abdul Nasser al-Kazemi, 11 ans, 'Ola 'Amara al-Farra, 10 ans, Yahia 'Amara al-Farra, 11 ans, Rawan Ghassan Abu Hatab, 10 ans, Iman Ghassan Abu Hatab, 7 ans, Haitham Mahdi al-Shemari, 6 ans, Raghda Ghassan Gannan, 36 ans, Salema Salah Abu Hatab, 11 ans, Saleh Hisham al-Zaqzouq, 14 ans, Inshirah Nihad 'Elwan, 8 ans, Mohammed Ahmed al-Jahjouh, 16 ans, 'Abdul Majid Mahmoud al-Zaqzouq, 13 ans, Nidal Ibrahim al-Najjar, 31 ans, Jamal Hamada Abu Bakra, 49 ans, Sami Ahmed al-Buraim, 33 ans, Mohammed 'Aayesh al-Agha, 29 ans et Nabeel Ahmed Abu Rabee', 51 ans.

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  14h30 : Les FOI sont positionnées à la frontière à l'est de Beit Hanoun. Des bénévoles, des membres du « Mouvement de la Solidarité Internationale » et de « Free Gaza » sont en train de porter assistance à des civils dont les maisons ont été détruites sur le quartier Al Amal. Les FOI ouvrent le feu. On ne compte aucune victime mais tous ces militants de la solidarité sont obligés de quitter les lieux.

Dimanche 1er février

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  22h10 : L'aviation bombarde le commissariat de police situé à 100 mètres du pont de Gaza Valley au centre de la bande de Gaza. Le commissariat est détruit. Pas de victimes.

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  23h00 : L'aviation largue 6 bombes sur des tunnels le long de la frontière égyptienne. Ces bombes pénètrent profondément dans le sol provoquant des explosions sourdes et dévastatrices accompagnées de mini tremblements de terre. Le PCHR signale que des milliers de messages par téléphone ont été envoyés à la population pour qu'elle dégage. Des milliers de civils ont quitté leurs maisons sur tout le secteur.

Lundi 2 février

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  11h40 : Un drone tire un missile sur une voiture qui transporte 3 membres des brigades Salah al Din (bras armé des comité populaires de la résistance). La voiture roulait dans la rue de l'aéroport à l'est de Rafah. Percutant la voiture de plein fouet. Ayman Shihada Abu Jazar, 28 ans, meurt 2 heures après son transport à l'hôpital. 2 étudiants qui passaient par là sont sérieusement blessés : Sumaya 'Aadel al-Sha'er, 16 ans et 'Abeer Haidar al-Sha'er, 16.

Mardi 3 février

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  05h00 : La marine israélienne ouvre le feu sur des bateaux en pêche au large de Rafah. On ne signale aucune victime.

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  17h30 : L'aviation reprend ses bombardements sur la frontière égyptienne au sud de Rafah. Il dure plus d'une heure. Entrées de tunnels et citernes de fioul sont visés. Pas de victimes.

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  17h40 : L'aviation bombarde le site des brigades Izziddin al Qassam, bras armé du Hamas, situé à Ma'an à l'est de Khan Younis. Ce site déjà maintes fois bombardé les semaines précédentes est réduit en gravas. Pas de victimes.

Mercredi 4 février

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  07h00 : Les sources médicales égyptiennes annoncent le décès de Mithqal Jamal 'Ata al-Radee', originaire de Beit Lahia. Il est mort de ses blessures contractées le 16 janvier lors de l'offensive israélienne.

Mouvements au poste frontière de Karm Abu Salem

Date  : Détails

28 janv.  : 71 containers d'aide alimentaire internationale et de denrées pour les commerçants

29 janv.  : 79 containers

30 janv.  : 66 containers

31 janv.  : fermé

1er fév.  : 116 containers d'aide alimentaire internationale et de denrées pour les commerçants

2 fév.  : 103 containers

3 fév.  : 101 containers

Mouvements à Rafah International

Date  : Détails

28 janv.  : 8 blessés accompagnés de 5 parents, 60 Arabes et internationaux sortent ;
17 blessés accompagnés de 19 parents, 17 civils et 31 Arabes et internationaux et 65 tonnes de médicaments et de matériel médical rentrent.

29 janv.  : 26 blessés et 20 parents, 41 Arabes et internationaux sortent ;
19 blessés et 15 parents, 123 civils, 59 Arabes et internationaux, les corps de 2 blessés décédés en Egypte et 130 tonnes de médicaments et de matériel médical rentrent.

30 janv.  : 52 blessés et leurs parents, 82 Arabes et internationaus sortent ;
une délégation des partis palestiniens et 27 tonnes de médicaments et de matériel médical rentrent.

31 janv.  : 28 blessés et 25 parents, 65 Arabes et internationaux et une délégation du Hamqas sortent ;
3 blessés et 3 parents, 13 civils, 3 Arabes et internationaux et 27 tonnes des médicaments et matériel médical rentrent.

1er fév.  : 28 blessés et 20 parents, 47 Arabes et internationajux sortent ;
22 blessés et 18 parents, 15 civils, 56 Arabes et internationaux et 45 tonnes de médicaments et de matériel médical rentrent.

2 fév.  : 18 blessés et 18 parents et 54 Arabes et internationaux sortent ;
37 blessés et 36 parents, 35 Arabes et internationaux et 10 tonnes de médicaments et de matériel médical rentrent.

3 fév.  : 23 blessés et 18 parents, 98 Arabes et internationaux sortent ;
14 blessés et 11 parents, 27 Arabes et internationaux et 15 tonnes de médicaments et matériel médical rentrent.

Mouvements à Nahal Ouz

Date  : Gaz domestique
(tonnes)
 : Fuel industriel
(litres)
 : Diesel

1er fév.  : 90  : 200 000  : 0

2 fév.  : 256  : 690 000  : 0

3 fév.  : 230  : 460 000  : 40 000
pour l'UNRWA

Mouvements à al-Mentar (Karni)

Date  : Détails

28 janv.  : 75 camions de blé et d'aliments pour bétail rentrent.

29 janv.  : 66 camions

1er fév.  : 77 camions

2 fév.  : 77 camions

3 fév.  : 75 camions

Traduction partie Bande de Gaza : Jacques Salles pour Palestine 33

Partie Cisjordanie

En Cisjordanie, il y a environ 630 check-points (barrages routiers), tenus ou non par l'armée. De plus, quelque 60 à 90 barrages « volants » sont posées chaque semaine à travers ce territoire, vous tombez dessus à n'importe quel moment, à n'importe quel endroit. Ces barrages représentent des heures et des heures d'attente pour les Palestiniens, hommes, femmes et enfants, personnes âgées... des humiliations et souvent, l'arrestation.

Mur d'annexion : quand ils auront fini ce mur, il courra sur 724 km autour de la Cisjordanie, isolant toujours plus les populations. 350 km sont déjà construits, environ 99% à l'intérieur même de la Cisjordanie, confisquant la terre des Palestiniens.

Réseau routier : au moins 65% des voies principales, qui mènent aux 18 communautés palestiniennes de Cisjordanie, sont fermées pour les Palestiniens ou complètement sous contrôle (soit 47 routes sur 72). Les déplacements des Palestiniens sont restreints sur environ 500 km de routes en Cisjordanie. De plus, près d'un tiers leur sont inaccessibles sans autorisation, or cette autorisation est accordée par les forces d'occupation, et elle est très difficile à obtenir.

En outre, sur ces routes de Cisjordanie, dans les rues des cités y compris Jérusalem-Est, les Palestiniens sont régulièrement arrêtés, fouillés, harcelés par les forces d'occupation.
1 - Incursions des forces d'occupation dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils

Durant cette semaine, l'armée a mené au moins 28 incursions contre les Palestiniens au cours desquelles 42 civils palestiniens ont été arrêtés, dont 3 mineurs.

Ces incursions s'opèrent généralement la nuit, l'armée arrivant souvent en tirant sur les maisons, pénètre dans certaines maisons, fait des fouilles et des arrestations, le plus souvent des jeunes Palestiniens.

Jeudi 29 janvier

Incursion dans la région d'Hébron : ville d'Hébron, quartier al-Mahjar (3 arrestations).

Région de Jénine : village de Qabatya.

Vendredi 30 janvier

Jénine : village de Qabatya à nouveau (4 arrestations).

Qalqilya : à Hijja (8 arrestations).

Hébron : après la prière, les Palestiniens ont organisé une manifestation pacifique au sud d'Hébron pour protester contre l'agression et le siège de la bande de Gaza. L'armée d'occupation a tiré à balles réelles et lancé des lacrymogènes sur les manifestants. Un affrontement s'en est suivi entre l'armée et les civils au cours duquel 9 Palestiniens, dont 6 mineurs, ont été blessés, tous par balles, la plupart au pied ; 8 d'entre eux ont 18 ans et moins.

Samedi 31 janvier

Jénine : villages d'al-Yamoun, de Zabbouba.

Hébron : village de Shyoukh (3 arrestations).

Dimanche, 1er février

Bethléhem : villages d'al-'Obaidiya, de Braiza'a. Centre ville de Bethléhem. Beit Jala.

Lundi 2 février

Naplouse : camp de réfugiés d''Askar.

Bethléhem : Beit Sahour (une arrestation).

Tulkarem : camp de réfugiés.

Jénine : village de Rummana.

Ramallah : village de Bil'in, où un groupe d'enfants palestiniens se sont mis à lancer des pierres sur l'armée qui répond par des tirs, un ado de 16 ans est blessé.

Hébron : ce lundi, vers 9h15, un détachement d'infanterie posté près d'une colline dans le secteur d'al-Tabaga, au sud de Yatta, ouvre le feu sur une voiture civile qui circulait en direction de la frontière entre la Cisjordanie et Israël. Le conducteur, Tayseer Shihda 'Ali Manasra, 27 ans, du village de Bani Na'im, au sud-est d'Hébron, est tué de 6 balles dans le cou, la poitrine et le ventre. L'occupant a fermé la zone, gardé le corps de la victime et retenu un certain nombre de salariés palestiniens pendant plusieurs heures. Le porte-parole des FOI a prétendu qu'un Palestinien avait tiré sur les soldats postés sur un check-point et que les soldats avaient répliqué. Il n'y avait aucun témoin de la scène pour confirmer ou infirmer cette déclaration.

A midi, l'armée d'occupation a fait une incursion dans le village de Bani Na'im, village de la victime, arrêté son frère et rendu le corps de Manasra à sa famille.

Mardi 3 février

Jénine : l'armée rentre dans la ville (une arrestation). Village de Kufor Dan (une arrestation).

Bethléhem : à Beit Fajjar (3 arrestations). Camp de réfugiés de Deishé.

Salfit : village de Marda.

Mercredi 4 février

Ramallah : village de Bil'in (5 arrestations).

Hébron : quartiers d'Um al-Dalia et Abu Hadid.
2 - Siège et restrictions des déplacements

Un siège renforcé a été maintenu sur la Cisjordanie, imposant des restrictions aux déplacements des Palestiniens, y compris à Jérusalem-Est.

Jérusalem : des milliers de Palestiniens ne peuvent toujours pas accéder à Jérusalem et particulièrement le vendredi, jour de prière, où l'accès à la mosquée Al-Aqsa leur est interdit. De nombreux check-points sont installés à l'intérieur et autour de la cité. Les Palestiniens sont régulièrement agressés sur les check-points quand ils essaient de rentrer dans la ville.

Naplouse : mêmes restrictions. Des check-points volants ont été posés autour de la cité le lundi 2 février. Le 3, l'armée a soudain fermé tous les barrages. Selon des témoins, deux hélicoptères israéliens ont survolé le secteur, les hélicoptères transportaient des officiers supérieurs de l'occupation.

Jénine : mêmes restrictions. Dimanche matin, des check-points volants ont été posés où tous les véhicules étaient arrêtés, fouillés. Lundi, un jeune palestinien de Jénine a été arrêté au passage d'al-Karama, sur la frontière avec la Jordanie où il se rendait pour des soins.

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A Hébron, des familles demandent devant le siège de la Croix-Rouge la libération de leurs parents enfermés dans les geôles israéliennes (AP/N.Shiyoukhi)


3 - Construction du mur d'annexion

Les manifestations pacifiques se sont poursuivies dans les villages de Bil'in et de Ni'lin, à l'ouest de Ramallah.

Chaque semaine, le vendredi, après la prière, des Palestiniens, accompagnés d'internationaux et de militants israéliens manifestent contre la construction du mur.

Bi'lin : 30 janvier, les manifestants se rendant vers le mur lancent des pierres sur les troupes qui ripostent aussitôt par des tirs avec balles enrobées de caoutchouc et des lacrymogènes. Deux Palestiniens et deux journalistes étrangers sont blessés. Nombre de manifestants souffrent de l'inhalation des gaz.

Nil'in : la même manifestation, au même moment, provoque une réaction tout aussi violente de la part de l'armée avec comme résultat : 10 civils blessés, dont 2 mineurs, et une militante suédoise, Erika.
4 - Judaïsation de Jérusalem

Le PCHR a décidé de consacrer une partie de son rapport hebdomadaire à la judaïsation de la cité compte tenu des mesures arbitraires contre les civils palestiniens de Jérusalem-Est pour les forcer à quitter la ville.

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  Dimanche, 1er février : les FOI déclarent terminés les travaux sur l'infrastructure du projet colonial connu sous le nom de « E1 », elles annoncent également le début de constructions de colonies pour assurer une continuité géographique entre le bloc de colonie de Ma'ale Adomim, à l'est de Jérusalem, et les zones d'al-'Eissawiya, al-Za'im, Sheikh Jarrah et Jabal al-Tour.

Selon des médias israéliens, la municipalité de Ma'ale Adomim projette de contruite 3 500 nouveaux logements. Les FOI ont déjà annexé la zone E1 pour le bloc de Ma'ale Adomim. Ce projet colonial a été approuvé en 1999 lors de la transition entre les gouvernements de Benjamin Netanyah et d'Ehud Barak, mais le projet avait été gelé sous la pression des Etats-Unis. En mai 2008, un certain nombre de bâtiments ont été construits dans le secteur, dont un poste de police ainsi que plusieurs de routes, à un coût estimé de 100 millions de NIS (nouveaux shekels israéliens, soit un peu plus de 19 millions euros . Une route de contournement a également été construite entre les villages d'Hazma et d'al-Za'im pour le déplacement des Palestiniens.

Le projet inclut la construction d'une nouvelle colonie, dont la construction a déjà commencé, sur une zone de 12 442 dunums (124 ha) de terres palestiniennes des villages d'al'Eizariya, al-Za'im, al-Tour et al''Eissawiya. La colonie comprendra 3 500 logements destinés à au moins 14 500 colons. Le projet E1 et le bloc de colonie de Ma'ale Adomim assurent le contrôle sur toutes les routes qui relient le nord et le sud de la Cisjordanie. Le projet E1 entrave tout développement palestinien dans ces secteurs et sape toute possibilité de création d'un Etat palestinien viable avec Jérusalem-Est comme capitale.

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  Lundi matin, 2 février : les troupes d'occupation envahissent le secteur de Rams Khoms, près du camp de réfugiés de Sho'fat, à Jérusalem. Vers 7 h 30, elles démolissent une maison en cours de construction, avec deux étages, 400 m2, au motif qu'elle est située trop près du mur d'annexion qui sépare le camp de Jérusalem. L'armée démolit une autre maison de 70 m2.

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  Mardi 3 février : 7 h du matin, invasion du quartier Jabal al-Tour, à Jérusalem. Les troupes rasent toute une surface de terre qui servait de parking pour les bus de la Compagnie Net Bus et démolissent la salle d'attente, les toilettes et une clôture. C'est la troisième fois que ces bâtiments sont démolis.

Ce même jour, vers 10 h, l'armée démolit une station essence à l'entrée du village d'al-Za'im à Jérusalem, ainsi qu'un citerne de carburant. Les pertes sont estimées à 8 000 dollars US (plus de 6 000 euro

10 h 30 : démolition d'une clôture de 300 m de long qui entourait un terrain à l'entrée du village d'al-Za'im.

11 h : démolition d'un bâtiment commercial de 1 500 m2 dans le quartier de Jabal al-Tour, ainsi que d'une salle de 80 m2, d'une remise de 50 m2 et d'une clôture de 750 m de long.

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  Mercredi matin, 4 février : l'occupant oblige un Palestinien à démolir une partie de sa maison à al-Sahel, dans le quartier de Jabal al-Tour. Elle a été construite il y a environ un an sur un terrain de 120 m2 et il y vivait avec son épouse et ses 5 enfants. Il y a neuf mois, la municipalité de Jérusalem avait demandé au tribunal d'ordonner la démolition d'une partie de la maison, prétendant qu'elle avait été montée sans permis. La famille, tentant de protéger le reste de sa maison, avait démoli une section de 30 m2. Pourtant, le tribunal de Jérusalem a ordonné la démolition de l'autre partie. La famille a déposé un recours devant le tribunal central contre cette décision, mais le tribunal l'a déboutée de sa demande et a ordonné à la famille de démolir la deuxième partie le mercredi 4 février à 10h. La maison est devenue inhabitable.

Mercredi matin également : l'armée rentre dans le village d'al-'Eissawiya, au nord-est de Jérusalem. Elle démolit une maison de 100 m2, en cours de construction. Et une autre à 2 étages de 120 m2. Celle-ci avait déjà été démolie en 1998, 2001 et 2004. Par la suite, la municipalité de Jérusalem avait imposé une amende de 60 000 NIS (11 500 euro mais le Palestinien n'avait pas pu payer, alors il a été emprisonné pendant 8 mois. Son séjour en prison s'est terminé le 15 janvier dernier.

(JPG)
Le 3 février, à Hébron, une Palestinienne proteste contre l'arrachage d'oliviers.
(AP/N. Shiyoukhi)
5 - Colonisation et agressions des colons contre les civils et les biens des PalestiniensLe mardi 3 février, le matin, des civils palestiniens du village de Sa'ir, au nord-est d'Hébron, sont violemment frappés par les soldats d'occupation et les colons, alors qu'ils tentaient de s'opposer aux FOI qui rasaient leur terre. Selon les résultats de l'enquête conduite par le PCHR, les FOI et les colons ont rasé 50 dunums (5 ha) de vergers d'oliviers dans la zone d'al-'Odaisiya, au sud-ouest du village de Sa'ir. Aussitôt, les soldats ont tiré en l'air et ont frappé les Palestiniens. Résultat : 6 civils sont blessés.

Dans les mêmes conditions, les FOI ont saisi trois citernes de carburant dans la ville d'Halhoul, au nord-est d'Hébron. Elles prétendaient que ces citernes étaient illégales.

Mercredi matin, 4 février, les troupes rasent de vastes surfaces dans le village de Mas'ha derrière le mur d'annexion, à l'ouest de Qalqilya, près des colonies Eit Ephraim, Sha'ri Tikva, et Alkanah. Selon des sources locales, la terre volée est représente 90 dunums (9 ha).

Traduction pour la partie Cisjordanie : JPP

(JPG)
Document public : Pour plus d'informations, notamment les noms et âges des victimes, merci de consulter notre site : http://www.pchrgaza.org ou de nous contacter à nos bureaux de Gaza ville, par mel : [email protected] ou par téléphone : +972 (0) 8 282 4776 ou 282 5893.

PCHR - 29 janvier au 4 février 2009


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