Mais voilà, malgré ceci il me paraît utile de rappeler la nécessaire défense de la liberté d’expression et celle des rappeurs en particulier, car l’inénarrable Oskar Freysinger, dit "le génie" des alpages à ses heures, pour rappeler le célèbre personnage de F’murr, s’est fendu d’une chanson "Antirap" qu’il interprète lui-même et qu’on peut voir et entendre sur son média favori et soutien permanent Le Matin.
Et franchement, il dépasse largement les bornes du politiquement incorrect. Son texte est misérable, vulgaire et grossier, comme ses prises de position générales en politique. Dire que cet individu est enseignant fait peur, déjà que l’enseignant moyen n’est pas un foudre de guerre, celui-ci bat tous les records de misérabilisme intellectuel.
Sa rengaine est juste bonne à animer un carnotzet valaisan après la dixième bouteille de fendant partagée à cinq convives, chasseurs de préférence et qui n’entendent déjà plus rien. En plus, elle n’apporte rien au débat et va juste à l’encontre de la cause qu’elle veut défendre. On ne dénonce pas avec l’injure, on argumente, surtout quand on est l’élu du peuple. Or si pour seuls arguments la largeur du pantalon du rappeur standard est évoquée ainsi que la tête de sa petite amie, la critique est alors bien mince, comme l’angle de vue dont dispose naturellement et depuis sa naissance Oskar à chaque fois qu’il l’ouvre.
Et c’est avec ce genre d’arguments que l’UDC du flic Perrin et du "génie" des alpages veut nous emmener sur les pas du progrès et non pas "dans les errements des années 1990", quand elle n’était qu’un groupuscule sans intérêt. Aucun risque de succès cet automne heureusement.
© Fmürr, pour le dessin