Alors qu'une polémique éclate entre Lefebvre, l'aboyeur de service et le Parisien un autre sondage vient de tomber et va doucher les espoirs de la Sarkozye hystérique. Le spécialiste des Harpies va devoir surveiller ses arrières. Rendez vous compte, 53% des sondés sont prêts à lancer des "mouvements sociaux". Le sondage ne donne pas de détails sur la nature des mouvements sociaux que les citoyens voudraient lancer. Ça peut aller du lancer de chaussure à la résistance civique ou bien des actes innovants. Faisons confiance à la nature créatrice du Français quand il est soumis à la pression médiatique molle et à un régime de plus en plus pestilentiel. Ils sauront trouver de quoi manifester leur mécontement face à la gestion de la dure réalité sociale mise en place par ce gouvernement depuis 2002.
Le plus remarquable et c'est noté par le Parisien qui a peut-être envie d'énerver le CON-muniquant, c'est que le score atteint 68 % chez les jeunes de 18 à 24 ans, 87 % chez les partisans d'Olivier Besancenot, 71 % chez les électeurs socialistes et, plus surprenant, 57 % chez les tenants du Front national.
Selon ce sondage, on assiste en plus à un choc de défiance: Et ce sont les Français dont la situation économique est la plus modeste qui retirent le plus massivement leur soutien : le chef de l’Etat ne recueille plus que 34 % d’opinions positives auprès des ouvriers, résultat en baisse de 14 points par rapport aux données enregistrées en janvier.
Nul besoin d'être devin, je vous l'ai déjà dit, c'est le comportement odieusement mensonger de Sarkozy qui lui revient dans la tronche comme un boomerang: GANDRANGE. S'il en fait des cauchemards, c'est mérité. La grosse intox du "travailler plus pour gagner plus" commence sans doute à s'éffriter dans l'opinion publique.
Moi si je commendais un sondage, je poserai des questions simples comme celle-ci: Pensez vous au fond de vous-même que "travailler plus pour gagner plus" a été un mensonge utilisé pour gagner les élections en 2007 ?. Avec de telles formulation, pas d'équivoque sur l'analyse des résultats, ni de polémique molle occupant la presse parresseuse.
Et nos amis Titinistes devront méditer cette partie du sondage qui concerne le contre-plan de relance du PS-Titine: l’opposition de gauche ne peut pas se targuer de réussir là où le président échoue : Seules 23 % des personnes interrogées estiment que le « contre-plan de relance » présenté par le Parti socialiste est « crédible » ; 54 % ne le jugent « pas crédible », et 20 % déclarent spontanément ne pas suffisamment le connaître pour pouvoir se prononcer. Qui plus est, seuls 37 % des sympathisants de gauche jugent « crédible » le contre-plan de relance socialiste.
Tout cela montre en premier que les propositions du PS semblent trop peu crédibles, ou qu'un flagrand déficit de communication existe au sein du PS. A moins que ce ne soit les deux réunis et que tout ça représente comme je l'avais noté un monde de retard. Mes collègues blogueurs de gauche vont donc devoir modérer leur critiques contre ceux qui avaient raison, il en va de même pour l'équipe de la rue de Solférino. C'est un peu dramatique d'ailleurs, pour 57% des sondés ce sont les dérives du système financier mondial qui sont la principale cause de la crise actuelle. Le PS a-t-il des propositions dans de domaine? les a-t-il communiqué de manière intelligente à ses militants ?
Sur le dernier point, on peut noter la mise à disposition d'un kit militant avec vidéos FLV, PDF et autres sur le mini site sur l'action contre la crise du PS. Le matériel existe donc, mais ça ne change rien. C'est bel et bien le fond du projet qui est en cause. Comme je le disait il y'a 15 jours, c'est un double problème de communication: Sur la forme avec ces histoires de "plan de tout le PS" et sur le fond, avec peu de communication sur les solutions innovantes ou d'avenir.
Bref, la rue de Solférino ne devrait pas trop se réjouir de ses 53%. Ils sont peut être dans un mode plus auto-gestionnaire que militants ces citoyens qui en ont ras le bol du système vérolé. Les experts du PS vont devoir de secouer les neurones pour redevenir crédibles à la fois sur le fond du projet et sur la façon d'en discuter et de le diffuser aux citoyens.