« Franchement, quand on voit la situation aux Etats-Unis et Grande-Bretagne, on n'a pas envie de leur ressembler. » Jamais avare d'un compliment, Nicolas Sarkozy ne s'est pas fait que des amis avec cette déclaration. Il a même osé ajouter : « si les Anglais ont baissé la TVA c'est qu'ils n'ont plus d'industrie contrairement à notre pays. »
Or, les derniers chiffres de la banque mondiale indiquent que l'industrie représentait, en 2006, 24 % de l'économie britannique et 21 % de la richesse nationale française. On comprend que Gordon Brown, Premier ministre de Grande-Bretagne, n'ait que peu apprécié les propos du président français qui relèvent, ni plus ni moins, du mensonge, d'une part, et surtout d'une volonté de nuire à quelqu'un qu'il encensait encore il y a quelques semaines pour ses initiatives notamment dans le domaine bancaire, d'autre part. Il est vrai que la Grande-Bretagne a accepté de sauver son système financier en agissant en solo et en devenant membre des conseils d'administration des banques. Ce que refuse toujours le très libéral Sarkozy et Mme Parisot, présidente du MEDEF.