Mouvement social : que faire ?

Publié le 09 février 2009 par Edgar @edgarpoe
Quelques lignes un peu éparses...

Un billet de Farid Taha, qui explique comment un médecin travaillant dans une structure hospitalière à but non lucratif s'st fait licencier pour avoir refusé de passer en statut pivé (avec augmentation à la clé).

Un billet d'un professeur de Marketing et stratégie qui refuse la réforme de la recherche.

La même logique dans les deux cas : rejeter un système où les individus sont déresponsabilisés, considérés comme des machines à produire, notés par des consultants débiles cachés derrière un tableur excel mesurant des critères idiots.

Chacun voit bien, à gauche en tout cas, qu'il y a là une logique perverse, dans laquelle la gauche gestionnaire est aussi engagée que la droite - parfois même plus.

Inutile de dire que l'Union européenne entend bien fonctionner comme la clé de voute d'un système dans lequel ce fonctionnement automatisé serait devenu la règle : aligner tous les pays pour ne plus voir d'eux que des écarts par rapport à une norme imbécile, c'est la même chose que de toiser médecins et chercheurs en deux ou trois ratios.

Comment réagir ?

L'action politique déçoit.

Quitterie Delmas quitte le Modem, et même si ses raisons sont soupçonnées d'opacité ("elle aurait écrit : je n'ai pas eu la région que je voulais, je n'ai pas pu être porte-parole donc j'ai décidé de rejoindre Ségolène Royal, tout cela aurait été beaucoup plus vrai écrit Christophe Ginisty), on voit bien que l'action politique déçoit.

Besancenot, fort de son omniprésence médiatique rejette Mélenchon, sous des prétextes un peu miteux.

Bloguer c'est bien mais ça n'a qu'une portée politique très limitée, je ne me suis jamais fait aucune illusion là dessus, mais Farid Taha, là encore, enfonce le clou (En introduisant une logique de révolution individuelle permanente dans un monde virtuel lointain, internet annihilerait ainsi comme une sorte d'activité masturbatoire défoulatoire toute véleïté de révolution dans la rue.)


Conclusion provisoire : vivent les manifestations, et, pour remettre les partis politiques dans le droit chemin, abstention en juin prochain...