Cela pose évidemment un problème humain et les chantres de tout technologique accusent sous cape un coût humain de l'entreprise de distribution trop important. Celle-ci ne peut effectivement pas aller chercher ses profits à l'étranger, en délocalisant, et c'est par conséquent sur le personnel et les fournisseurs que l'on va tenter de faire des économies. On dit aussi que rien ne remplacera le contact humain, mais c'est oublier que le consommateur, aussi éduqué et intelligent qu'il soit, regarde avant tout son porte-monnaie. Et cela aura d'autant plus d'importance dans le commerce alimentaire que l'alimentation n'est plus ni un poste de dépense important, ni un lieu de culture et d'échange. Il faut aller vite et pour pas cher.
Ce qui fait que la modeste frange de la population qui apprécie encore de faire ses courses non seulement pour se nourrir l'estomac, mais aussi l'esprit et le coeur, sera finalement encore bien content de trouver des petits commerces de proximité. Avec de vrais gens, qui ont un vrai sourire, et qui donnent de bons conseils.
Je ne suis pas certain que les caisses automatiques auront le même succès que le libre-service institué dans les années cinquante.