« la rÉpublique de jaurÈs remplacÉe par celle des experts »
Publié le 09 février 2009 par Letombe
JEAN-JACQUES THOMAS AU CONSEIL GÉNÉRAL :
« LA RÉPUBLIQUE DE JAURÈS REMPLACÉE PAR CELLE DES EXPERTS
».
« Quel que soit le banc sur lequel nous siégeons, nous avons toujours appelé un
Etat fort, garant de la solidarité nationale entre les territoires, nous avons toujours souhaité un Etat redistributeur aux côtés de collectivités autonomes et responsable ». Hier, lors de la
session extraordinaire du Conseil général consacrée à la réforme territoriale initiée par le Président de la République, Jean-Jacques Thomas a non seulement défendu les compétences
départementales, mais il a également comment l’autonomie des collectivités est, en effet, autant indispensable au développement local que nécessaire à l’aménagement du
territoire.
Toutefois en référence aux déclarations de Nicolas Sarkozy sur la suppression dès
l’an prochain de la taxe professionnelle, le 1er Vice-Président que seule une réforme de la fiscalité locale peut garantir à chaque collectivité des recettes fiscales dynamiques, fruit d’une
péréquation aboutie. « Or, précisa-t-il, la question est posée de savoir qui réglera aux communes, communautés de communes, départements et régions les 29,13 milliards d’euros générés par les
entreprises. » Pour le seul Conseil général de l’Aisne, la TP représente 74 millions d’euros, soit plus d’un tiers des recettes fiscales ».
D’ajouter : « si tel était le cas, le rapport Baladur ne serait qu’une feuille
mortuaire, l’avis de décès des Conseils généraux ». Se défendant d’être réfractaire aux réformes, notamment sur la taille des cantons ou sur des fusions librement consenties, l’élu hirsonnais
plaida pour des « collectivités territoriales fortes, légitimes, dotées des moyens nécessaires à leur action au service des Français ».
Quant à l’exception française, il la balaya du revers de la main : « les
collectivités décentralisées, dit-il, sont, en France comme partout en Europe, organisées en trois niveaux : régions, départements et communes. Il est donc faux de prétendre que la France serait
une exception en Europe. La taille des régions demeure également un faux débat dix Etats européens comptent moins d’habitants que la région Rhône-Alpes ».
Face au projet de fusion imposée et de démantèlement, et au morcellement de la
Picardie, au nom du Groupe socialiste, Jean-Jacques Thomas s’est inquiété de savoir si « l’Oise rejoindrait l’Ile de France pour devenir la banlieue de la banlieue, la Somme serait rattachée au
Nord-Pas-de-Calais dont elle deviendrait le faubourg et si l’Aisne serait vendue par appartement, arrondissement par arrondissement ».
Pour lui, les projets du Gouvernement vise à rompre avec l’équité territoriale.
Pire, selon lui, « la République de Grévy, Jaurès, Poincaré, Hugo et Doumer est en passe d’être remplacée par celle des experts ».
« Regrouper les services de l’Etat dans une seule métropole régionale revient à
recréer une centralisation et à aggraver un déséquilibre sur le territoire. Le danger est alors réel de voir la solidarité devenir compétition. Voilà pourquoi, conclut-il, le Conseil général doit
rester la collectivité pivot des solidarités sociales et territoriales ».
Jean-Jacques Thomas
Vice-Président du Conseil Général de l'Aisne
Jean-Jacques Thomas
à lire :
De la taxe professionnelle
La République des experts par Jean-Jacques THOMAS
Touche pas à ma Picardie, les Picards nous écoutent ...
Touche pas à ma Picardie ! communiqué des socialistes de
l'Aisne
Touche pas à ma Picardie ! la pétition
TOUCHE PAS A MA PICARDIE