Connaissez-vous les haïkus ? Ce sont des petits poèmes d'inspiration japonaise qui fixent, comme un instantané, un moment, une réflexion, un sentiment, un morceau de vie... Eclair fugace, il peut se dire en une seule respiration (vous comprenez d'autant pourquoi il m'intéresse !).
Très codifié dans sa forme, on a pris l'habitude en Occident de l'écrire en un tercet (poème de 3 lignes) de 17 pieds (idéalement : 5 vers + 7 vers + 5 vers). Cette contrainte n'est toutefois pas absolue car chaque phrase peut avoir une longueur différente, du moment que l'ensemble compte 17 syllabes. Contrainte qui se complique quand on traduit les haïkus japonais, dont la versification ne correspond pas à nos syllabes occidentales. Peu importe au fond, seul compte la beauté de ce court message.
Il peut avoir une forte composante symbolique, voire un ton franchement humoristique. Sa simplicité en font un compagnon de vos moments de méditation, même dans le bruit (pourquoi pas dans le bus ?). Un petit carnet glissé dans votre poche recevra vos haïkus, aussi sûrement qu'un carnet de croquis.
Quelques exemples :
Au premier matin
le lit défait est refait
comme hier déjà
La première neige
sur le chemin de l'école
des pas bien plus lents
(Dominique Chipot)
Matin en banlieue
les escargots gagnent l'herbe
de la voie ferrée
Famille en alerte
le jeune enfant a saisi
le verre de cristal
(Pascal Quero)
Pour vous lancer, ou en savoir plus, quelques liens :
Association française de Haïku (d'où sont tirés les poèmes ci-dessus)
Le site du haïku et du senryû
Le haïku, le temps d'un instant (site de Dominique Chipot, cité ci-dessus)
Et pour la Saint-Valentin, pourquoi ne pas se lancer dans des haïkus d'amour ?