Pour ce qui est de ses actions contre la crise économique, le président réunit 31% de satisfaits, contre 41% un mois plus tôt. Les insatisfaits passent de 56 à
66%.
Nicolas Sarkozy perd en un mois cinq points d'opinions
positives, à 41%, et dix points, à 31%, pour ce qui est de son action contre la crise, dans un sondage Viavoice pour Libération paru lundi 9 février. Cette enquête a été menée le
lendemain et surlendemain de l'émission radio-télévisée du chef de l'Etat jeudi soir "Face à la crise". Elle montre aussi que le contre-plan de relance du PS ne convainc pas.
Moins 5 points d'opinions positives
En tant que président de la République, Nicolas Sarkozy est crédité de 41% d'opinions positives, contre 46% en janvier. Symétriquement, les opinions négatives augmentent de 5 points, à 53%
contre 48% le mois précédent. 6% ne se prononcent pas (inchangé).
Pour ce qui est de ses actions contre la crise économique, le président réunit 31% de satisfaits, contre 41% un mois plus tôt. Les insatisfaits passent de 56 à 66%. Ceux qui ne se prononcent
pas restent à 3%.
François Fillon subit aussi une érosion des opinions positives à son égard en tant que Premier ministre : 44% contre 48% en janvier. Les mécontents sont 5 points de plus (47% contre 42). 9%
(-1) ne se prononcent pas.
Une majorité pour les "mouvements sociaux"
Le contre-plan de relance économique présenté par Martine Aubry, numéro un socialiste, est jugé crédible par 23% des personnes interrogées (et 37% des sympathisants de gauche), 54% étant d'un
avis inverse (38% des sympathisants de gauche, un point de plus que ceux qui y croient). 20% déclarent ne pas connaître suffisamment ces mesures (23% des sympathisants de gauche) et 3% ne se
prononcent pas.
Une majorité des sondés - 53% - juge que, compte tenu des difficultés économiques de la France, "c'est justement le moment de faire des mouvements sociaux", avec une grosse différence entre
sympathisants de gauche (74% de cet avis) et de droite (26%).
Inversement, 38% considèrent que ce n'est pas le moment, dont 22% de sympathisants de gauche et 60% de droite. 9% ne se prononcent pas.
"La politique de Nicolas Sarkozy" responsable de la crise pour 14% des sondés
Cette crise, ils l'attribuent à 57% "aux dérives du système financier mondial", à 22% au "laisser-faire des banques", à 21% au "désengagement de l'Etat dans l'économie et la société et
l'affaiblissement de la protection sociale", à 14% à "la politique de Nicolas Sarkozy et du gouvernement".
7% ne se prononcent pas (deux réponses possibles, d'où un total supérieur à 100).
NOUVELOBS.COM
- Sondage réalisé les 6 et 7 février par téléphone auprès de 1.014 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus. Méthode des quotas. Notice détaillée
disponible auprès de la commission des sondages.