Vendredi dans ma boîte aux lettres, j’ai trouvé une petite enveloppe qui m’était adressée personnellement. J’ai beau être geek, j’apprécie le courrier “papier” avec son petit côté désuet… qui peut mettre quelques jours à arriver selon le bon vouloir de la Poste.
Mais qui m’écrit ?
Sauf en cas d’échanges suivis, qui vous font reconnaître au premier coup d’oeil l’écriture de l’expéditeur, le premier plaisir de la réception d’une lettre est immédiatement suivi de cette interrogation : qui m’écrit ? Invariablement suivi du réflexe qui me fait tourner la lettre, à la recherche d’une mention de l’expéditeur. Et s’il n’y en a pas, invariablement je retourne à nouveau la lettre, pour revenir côté timbre, voir si l’oblitération me met sur une piste…
La surprise de l’ouverture
Me voilà donc dubitative devant cette lettre : pas de mention de l’expéditeur, pas de piste côté oblitération ; j’en suis à des spéculations sur l’auteur(e) de ce courrier, quand je l’ouvre toute pleine de curiosité… et découvre… ça… une mauvaise photocopie, sur laquelle on a agrafé une note qui mentionne deux noms et adresses, avec une simple bise.
Déjà déçue, je prends la partie photocopiée pour la lire… Waaa super, on me propose d’envoyer un livre de poche que j’ai aimé à la première des deux adresses qui sont jointes au courrier, et d’envoyer à mon tour à six de mes amis le même courrier, en remplaçant la première personne par la seconde, et en mettant mes coordonnées en deuxième position.
Pourquoi ? Juste “pour s’amuser” dit le courrier : “vous devriez recevoir 36 livres. Ce sera amusant de voir d’où ils viennent et quel genre de livres arriveront”. Trop fun ! Je me vois déjà encombrée de 36 livres, moi qui fait une sélection drastique entre ceux que je garde parce que je les ai vraiment aimés (et il faut vraiment que je les aie aimés, parce que je n’ai pas de place pour une bibliothèque…) et ceux qui retournent chez un bouquiniste parce qu’ils étaient moyens.
Non, franchement, si j’ai envie de lire un bon roman, je fais un tour à ma librairie préférée, ou j’emprunte à mes amis leurs dernières lectures s’ils m’en ont parlé. Je vais leur épargner ce courrier (écrit comme il se doit en Comic Sans Ms, beurk !) que je range dans la boîte “mauvaise blague”.
Alors oui, j’assume, je romps la chaîne malgré les menaces du courrier (c’est soft cette fois “il est rare que les gens se désistent”, ça va, je ne risque pas la malédiction et le malheur jusqu’à la 36 ème génération - ou la fin de mes jours). J’ai horreur des chaînes.
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