“Bibi est le meilleur parce qu’il n’a pas peur des arabes…” dit ce jeune homme.
“Je vais voter pour Barak, annonce cette femme. Il a engagé cette guerre et même si nous avons arrêté au milieu, nous avons atteint certains objectifs, et ça a été positif à 100 %.”
Ehud Barak, leader des travaillistes et ministre de la Défense, grand bénéficiaire de cette guerre. Laminé dans les sondages il y a peu encore, et même s’il est toujours donné perdant, c’est comme l’explique cet analyste, celui qui a le plus bénéficié de l’offensive : “Avant le scrutin, il semblait qu’il serait dévasté par ces élections, que son parti serait quasiment anéanti, et dès le début de la guerre, son soutien a doublé. Il a pris beaucoup de voix à Tzipi Livni, la chef de Kadima.”
Celle qui a le plus perdu, c’est elle en effet, Tzipi Livni. Promise à un grand avenir il y a quelques mois, elle s’est fait devancer sur deux fronts. Femme, dans la guerre, elle n’a pas réussi à tirer son épingle du jeu : “Netanyahu, le chef du Likoud a aussi pris des voix à Tzipi Livni, car la population s’est renforcée à droite ce qui arrive à chaque guerre. Elle a perdu sur les deux fronts”.
Dans un contexte ultra tendu avec les palestiniens, il semble que bon nombre d’israéliens désirent se fier à une figure forte. Netanyahu en est l’incarnation, il a en outre pour lui l’expérience du poste et même plus: “La situation mondiale dominée par l‘économie sert aussi Netanyahu, parce que lui, aujourd’hui, est le seul leader politique à avoir vraiment des compétences économiques” dit l‘éditorialiste du Jerusalem Post.
13 israliens sont morts durant la guerre sous les roquettes du Hamas. Un bilan certes disproportionné face à celui des victimes palestiniennes, mais plus que jamais pour les israéliens, l’enjeu de la sécurité est primordial.Philippe MARX - Agir ! Réagir !