Après le catch la semaine dernière (je suis resté scotché plusieurs heures devant, époustouflé par la conviction avec laquelle les présentateurs commentent ça, et par la performance d'acteur de tous les "combattants", et ensuite la véhémence des fans sur internet quand on suggère que les combats pourraient éventuellement être potentiellement scénarisés ("bou T k'1 con ki cprd r1, o catch il ce bate vrémen, dé foi ya du san, on sé pa ki va ganié !")), je viens de me faire une soirée nanars de toute beauté.
En première partie de soirée, Donjons et Dragons 2.
Pour ceux qui ont pas vu le 1, c'est une merde infâme. L'elfe de service est black, le nain fait 1m65 et va chez le même coiffeur que Mylène Farmer, les méchants surjouent à mort. Pas une seule scène de roxxage de mobs qui aurait pu faire croire que le titre n'était pas une simple exploitation de nom de licence prestigieuse pour cacher un film de daube. Que des humains qui se battent (mal), et un méchant qui poursuit les gentils uniquement en marchant (sisi).
Dommage. Quitte à faire un film basé sur une licence que seuls les geeks et autres fans apprécieront, autant le jouer à fond, ça permettrait de satisfaire une petite tranche de public.
C'est la réflexion qu'à dû se faire le réalisateur du second opus. J'ai pas été déçu. C'est toujours aussi moche visuellement, creux dans les répliques et léger dans le scénar, mais au moins, ça porte bien son titre. On annonce la menace en début de film (un dieu dragon, rien que ça), on constitue une équipe (guerrier/roublard/mage/barbare/jesaisplusquoi), et on part en quête (annonçé tel quel dans le film). On ajoute quelques privates jokes de joueurs de JDR (je me demande même si en VO ils ne parlent pas de fumble) et ça donne un film regardable par une très faible tranche de la population. Déjà un meilleur constat que pour le premier film :)
En deuxième partie de soirée, je me suis attaqué à du très très lourd : Attack Force, avec Steven Seagal. Mes deux premières pensées frapantes en regardant le début ont été :
- Putain, ils sont vachement fins les murs ! (pensée confirmée pendant tout le film, les gens ont tendance à traverser un ou deux murs sans se faire mal, que ce soit du papier mâché, du placo ou de la brique)
- Putain, il a vachement grossi Steven Seagal ! (pensée confirmée pendant tout le film, on sent quelques difficultés de déplacement, il se bat avec un jeu de jambes équivalent à celui d'un nain cul-de-jatte en armure de plaques complète. Ou à celui d'un bunker.)
Pas grand chose d'autre à dire sur le film, qui est un nanar de premier choix. Des incohérences de scénario énormes (faudra m'expliquer comment une drogue sensée augmenter la force et les réflexes peut faire pousser une paupière supplémentaire sur l'oeil pour le faire cligner dans un sens pas très habituel), une géographie approximative (ça se passe en France, et on apprend avec joie que Bastia est un petit village près de Bordeaux, et qu'on peut s'y rendre très facilement en voiture à partir de Paris) et un héros qui se prend pour Wolverine (ah je vous avais pas dit ? plutôt que de se munir de gros fusils qui tirent tout plein de balles comme toute son équipe de marines, Steven préfère s'équiper de griffes sur les mains, histoire de laisser une chance aux drogués aux réflexes/force surhumains en les affrontant au corps à corps. Quelle classe ce Steven ! Heureusement que les méchants sont eux aussi très fairplay, et utilisent des petits couteaux ridicules plutôt que des flingues, parce que vu le nombre de militaires surentraînés qu'ils éliminent à la mimine -dites les mecs, ça vous ferait rien d'arrêter de tourner le dos aux coins sombres ?-, j'ose même pas imaginer le carnage ne serait ce qu'avec une carabine à plomb ou un pistolet de paint-ball).
Bref excellente soirée, qui aura été l'opportunité de (re)découvrir Nanarland, véritable mine d'or en ce qui concerne le nanars, et qui permet de les visionner sous un autre angle, celui de l'amateur éclairé. On peut ainsi apprécier le potentiel comique d'un film d'action/aventure pourri, qui se révèle au final beaucoup plus drôle qu'un film comique moyen ou médiocre (au hasard total : Astérix aux Jeux Olympiques, déchet cinématographique qui m'a dégoûté du cinéma pendant plusieurs mois).
Puisque j'en suis à parler de cinéma comique (quel transition, mon dieu que je suis bon !), je (enfin nous, j'y étais avec ma douce) sors justement de Yesman, le dernier Jim Carrey. Sans prétention, sans surprise, mais drôle et divertissant du début à la fin, aucun regret. Tout le film est du niveau de la bande annonce, pour vous donner un aperçu. Un bon Jim Carrey (je l'aime bien, mais il a aussi fait de grosses daubes).
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