Perso, j'ai voté OUI à la votation mais je n'étais pas convaincu du tout par l'idée de l'interdiction ! Je n'aime pas du tout que les choses soient faite dans un esprit intégriste ! Et vous qu'elle est votre avis.
On ne s’ennuie pas une seconde avec le débat sur la fumée passive. La Tribune de Genève a révélé hier sur son site Internet que la Société des cafetiers et les Dissidents de Genève venaient de lancer un référendum. Dans leur collimateur, la loi votée par le parlement fin janvier. Ce qui peut surprendre, car le texte avait été adouci par la majorité du Grand Conseil par rapport au projet d’origine. Suite à une intervention de la Société des cafetiers, l’assemblée avait introduit la possibilité d’installer des fumoirs dans les établissements.
Pas de carte cantonaliste
Mais cela ne suffit plus. «Nous voulons que la loi fédérale soit appliquée à Genève», argumente Laurent Terlinchamp, président de la Société des cafetiers. Il en résume l’intérêt: «La loi fédérale est plus souple que la loi genevoise, elle permet aux petits établissements de choisir s’ils veulent être fumeurs ou pas. Et oblige les grands à devenir non-fumeurs tout en leur permettant d’installer des fumoirs fermés, ventilés et non desservis.»
Président des Dissidents, Jacques-André Widmer ajoute: «On ne peut pas jouer la carte cantonaliste! Et donner un GPS aux touristes pour qu’ils suivent des règles qui vont varier entre Céligny et Nyon. De plus, pendant l’interdiction, des bistrots ont perdu trop de clientèle.» Que font les Dissidents du respect de la volonté exprimée à 80% par le peuple en février 2008 de bannir la fumée de tous les lieux publics fermés? Il ne répond pas à la question et lâche: «Mais mon cher, un juriste un avis, deux juristes deux avis!»
Les deux associations pourraient être rejointes par une troisième. Hier soir, le Mouvement citoyens genevois devait décider s’il se lançait dans l’aventure. «Notre décision n’est pas encore prise», explique le président du MCG, Eric Stauffer. «Nous avions prévenu que nous lancerions un référendum si la loi n’était pas amendée. Elle l’a été, donc il faut examiner la situation.»
Des mois perdus
Au Département de l’économie et de la santé (DES), on observe le développement de la situation avec une certaine perplexité. «Nous prenons acte avec une certaine surprise de ce référendum», souligne le secrétaire général adjoint Pierre-Antoine Gobet. «Il attaque une loi qui a été amendée avec le soutien des cafetiers. Par ailleurs, l’argumentaire déposé par les référendaires soulève de grosses interrogations.» A ce stade, le calendrier est le suivant: si le référendum aboutit – il lui faut au moins 7000 signatures valables d’ici au 16 mars –, les Genevois pourraient voter cet automne. S’ils suivent les référendaires et rejettent la loi, il faudra en rédiger une nouvelle; s’ils acceptent la loi, le Tribunal fédéral examinera alors les recours déposés par les milieux antitabac contre le texte adopté par le parlement fin janvier… Dans les deux cas, des mois vont passer.
Source et date de l'article TDG.ch 06.02.09
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Article publier sur Romanding