Qu'elle est belle notre justice française, elle, qui, non contente de garder en taule des innocents comme Coupat, refuse également de relâcher Rouillan mais en plus se décrédibilise totalement, même en cherchant à se refaire une virginité.
Le contexte est simple, Fabrice Burgaud est jugé par ses pairs, on en profite au passage pour illustrer les thèses de Sarko le nano sur la nécessité de supprimer le juge d'instruction, homme doté
de trop de pouvoirs selon le boss de l'UMP.
Burgaud, euh, celui de l'affaire d'Outreau, ben oui, lui même. Ok, le jeune juge, petit juge, comme disent certains, s'est planté gravement. Un plantage qui illustre bien les problêms d'un système
ou l'intime conviction (ou les pressions, voir pour Coupat) peuvent l'emporter, haut la main, sur les preuves ou l'inanité de certains témoignages.
Burgaud s'est planté. De plus,il avait le malheur d'être jeune et inexpérimenté, il est le parfait bouc émissaire. Ainsi, ce parquet, qui, ne l'oublions pas, l'avait soutenu envers et contre tout,
peut maintenant tranquillement exiger sa tête. manière efficace pour lui (le parquet) de se blanchir de tout ce cirque.
Aussi antipathique et sur de son bon droit qu'ait pu apparaitre Burgaud, il ne peut être le seul responsable de ce fiasco judiciaire. Politiques, médias divers ainsi que l'ensemble de ceux
entourant, censés encadrés et aider ce juge novice ont eux aussi leur reponsabilté
La machine judiciaire s'achète une bonne conscience, comme en d'autres temps on se payait de sindulgences et tout va bien. On charge la mule (Burgaud) et le problême est réglé.
Hé non, le problême n'est pas réglé, tant cette affaire est emblêmatique de certians préjugés imprégant notre société. La preuve par ce discours magnifique d'un dénommé Didier Beauvais, haut
magistrat à la Cour de Cassation.
« Nous connaissions ces soirées habituelles, à Boulogne ou à Avesnes-sur-Helpe. Des soirées-bières où on invite les voisins, on boit beaucoup, on joue aux cartes ou au jeu de l'oie, et où le
gagnant peut choisir une petite fille, avec l'accord des parents ». Et si les magistrats du CSM n'avaient pas bien saisi le propos, Monsieur Didier Beauvais a livré le fond de sa pensée, éminemment
scientifique. Le même : « Là-bas, ce ne sont pas des psychologues qu'il faut envoyer, mais des sociologues ou des ethnologues ».
Magnifique, non ? Alors, on peut juger quelques supporters de foot abrutis lorsqu'ils déploient des banderolles insultantes pour les habitants du Nord, mais un haut magistrat, lui,
peut franchir plein pot le mur du çon cher au Canard.
Pour rappel, le sieur Beauvais officiat en même temps que Burgaud pendant l'affaire d'Outreau...
À ce jour, on attend les réflexions indignées de Sarkozy ainsi que des anti racistes professionnels habituels, de SOS Racisme au Mrap en passant par le CRIF (parce que, ou je ne comprends plus
rien, ou il s'agit bien de propos racistes, ou du moins de stéréotypes bien rances et dégueux)