"Les Passe-Murailles", de Cornette et Oiry

Par Virginie
Tome 1 : le dedans des choses
Un pouvoir ordinaire

Comment serait la vie pour quelqu’un doté de cette étrange capacité : passe-muraille ? Pouvoir secret ou non, assumé ou pas. Comment être et agir…

Par quatre histoires amusantes, touchantes, malines, Cornette et Oiry explorent les différents aspects de cette capacité pas ordinaire au simple quotidien. Comment sauver une vie (Soirée diapos), jouer un mauvais tour au macho de service (Macho man), comment échapper à des délinquants (Cul de sac) ou simplement comment aimer (le Gratin Dauphinois)…

Un dessin pas forcément extraordinaire lui, mais qui correspond bien aux instantanés de vie épinglés par le scénariste. Une idée originale, sympathique, attrayante et qui se découvre, se décline avec allégresse.

Très agréable.

Tome 2 : A tort et à travers

Différente différence
Alors que le premier tome prenait un regard mi-tendre, mi-amusé sur cette surprenante capacité de traverser la matière au quotidien et ce, chez quelques personnages attachants, « A tort et à travers » apporte une touche beaucoup plus sensible et même parfois chagrine à la vision d’une « vie de passe-muraille ».

Et notre don qui semblait si ludique, attrayant et bien utile dans « Le dedans des choses » nous montre tout à coup le poids de la différence et les revers d’un pouvoir si délicat à vivre.

De nouveau, quatre histoires courtes, quatre tranches de vie qui pourraient être banales si…

Si Corinne, qui avait décidé de ne plus utiliser son don suite à un traumatisme d’enfance (lui-même abordé dans le troisième récit), ne s’était laissée aller au désir d’y avoir de nouveau recours pour sauver son python Monty, l’avaleur de tout et n’importe quoi.

Ou si quelques amies un peu éméchées n’avaient décidé de faire une mauvaise blague à l’employeur d’une d’entre elles…

Ou si simplement le doute ne planait pas sur qui a vraiment un don de passe-muraille et qui n’en a pas…

Un second tome plus introspectif, un peu boudeur mais toujours tendre, qui ne tourne pas en rond autour de l’originalité de son thème mais le parfait en dévoilant ses petits défauts et ses fragilités.