Charenton-le-Pont, le 8 février 2009
Une nouvelle carte postale avant de retrouver un rythme plus soutenu pour Paris est sa banlieue. C’est une vue que j’aime bien, Paris vu de Charenton. Les tours du 13ème qui avec la Tour Montparnasse sur la droite et la Tour Eiffel cachée plus loin encore dessinent un horizon urbain, construit de moderne et d’ancien, avec le dôme du Panthéon qui rappelle un Paris classique et la percée des lumières des voies de la Gare de Lyon comme les lumières du théâtre d’une ville qui bouge, vibre et vit. Au premier plan, le développement d’une ville sur la ville sans idée avec un architecture digne du Domaine des dieux d’Asterix, ne pas choquer le cadre parisien par trop d’audace architecturale, en attendant les grands gestes sarkoziens pour les entrées de ville (mais où est l’entrée de la ville ?). Alors on fait du néo, propre et sans ambition, juste ennuyeux. Et entre les deux, la solidarité parisienne d’avant en attendant celle du Grand-Paris de demain (?), avec les cheminées de l’incinérateur d’Ivry. Beau panache de vapeurs et fumées, qui montre à quel point les problèmes sont communs, de part et d’autre du périphérique.
Jean-Paul Chapon