Bilatérales : les corbeaux UDC explosent en vol !

Publié le 08 février 2009 par Kalvin Whiteoak

Le résultat est là : 60 % des Suisses ont rejeté les corbeaux et autres slogans simplistes d’un parti condamné à terme et dont la légitimité politique devient de moins en moins évidente : ils se prennent une claque de plus en plus grande chaque année et c’est tant mieux. Mais celle-ci va sans doute les faire réfléchir.

Il faut dire qu’avec des représentants aussi “brillants” que les sémillants jeunes UDC vaudois dont le QI et même l’orthographe feraient encore baisser les statistiques de PISA s’ils étaient encore aux études, qu’avec la crise qu’ils espéraient “utile” en se trompant lourdement, qu’avec les relais permanents et bienveillants apportés par certains groupes de presse importants jouant un rôle plutôt étrange, ils étaient partis la fleur au fusil.

Mais partir est une chose, arriver en est une autre, surtout le où on le voulait.


La raison l’a emporté. L’UDC peut définitivement fermer son livre des peurs diverses sur lequel elle tente sans succès de rallier des partisans à ses causes troubles depuis longtemps. Plus personne n’y croit et c’est tant mieux

Quant au Conseil fédéral, il se réjouit paraît-il de ce résultat. Mis à part l’action de Micheline Calmy-Rey, le gouvernement a été particulièrement misérable dans cette affaire, ou du moins dans le soutien qu’il aurait vraiment dû apporter à sa propre politique.

C’est vrai que le Nez avait d’autre soucis et que Doris avait un agenda chargé. Quant à la Schlumpfette on devrait une fois l’obliger à venir en Suisse romande, car cette partie du pays existe aussi et elle devrait le réaliser vraiment.

Le oui de ce dimanche est rassurant. Il n’est toutefois pas suffisant.

En effet, la voie des bilatérales reste une voie étroite dans laquelle ce pays n’a pas le droit de faire entendre pleinement sa voix sur le plan européen et ne pourra pas régler tous les problèmes existant exclusivement à l’aide de négociations bilatérales.

Il convient de réfléchir au rapport de force existant à la table des négociations : la petite Suisse seule face à 27 pays unis ne pourra pratiquement bientôt plus poser des exigences à sa signature, elle devra au contraire et de plus en plus se faire petite, ramener sa position diplomatique à la mesure de son influence propre qui est marginale actuellement.

Cette limite au processus des bilatérales est presqu’atteint aujourd’hui. On la verra vraisemblablement se matérialiser lors des discussions qui vont nécessairement se tenir sur la question du secret fiscal dans un temps rapproché.

Et la question d’une adhésion, grâce au référendum des jeunes UDC, risque de revenir plus vite sur la table que prévu.


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