Film de David Fincher (2009)
Avec Brad Pitt, Cate Blanchett, Julia Ormond, Taraji P.Henson, Tilda Swinton, Jared Harris, Elias Koteas, Elle Fanning, Mahershalalhashbaz Ali...
Début des années 20, en Nouvelle-Orléans, Benjamin est né à 80 ans et a vécu sa vie à l'envers. Abandonné par son père après le décès de sa femme, Benjamin est élevé par une jeune femme noire, Queenie, employée dans une maison de retraite. Il y rencontre Daisy, petite-fille d'une résidente, avec qui il restera en contact toute sa vie et dont il tombera éperdument amoureux. Sauf que Daisy vieillit et Benjamin rajeunit, un amour éphémère et gravé dans le temps...Après plusieurs jours de décantation suite au visionnage, j'écris enfin quelques lignes sur le dernier film de David Fincher. Et oui, j'ai aimé, non, j'ai adoré... Certains résumeront ce film à une longue histoire d'amour de 2h45, pour moi, ce n'est pas seulement une histoire d'amour. Le film parle surtout de la vie de deux êtres que tout rapproche, et que tout oppose, par le temps qui passe. Deux vies bien remplies, pleines de petites choses auxquelles nous sommes tous confronter, tomber amoureux, aimer, être passionné, vivre sa jeunesse autant que possible, vivre des drames, mûrir, être responsable, douter, vieillir, et perdre un être cher. J'ai ressenti une émotion pour chaque moment, chaque bribe de leur vie, fabuleusement mis en scène grâce au talent visuel de Fincher. J'ai aimé aussi les personnages, le fait que Benjamin, né vieux, soit déjà plein de sagesse, un état d'esprit que j'admire chez une personne âgée. Ce sentiment m'a fait pensé au personnage de la Ligne verte, Paul Edgemont, où il raconte l'histoire de sa vie à son amie à la maison de retraite. Ce côté paisible et posé m'a poursuivie tout le long du film et m'a saisi pendant les 2h45 que je n'ai pas vu passer...
Et puis la vocation de Daisy m'a bouleversé, parce que justement, là aussi, j'admire toute personne passionnée, vous savez, donner sa vie, son temps, voire son corps à quelque chose par amour, et elle c'est la danse. Un sport, une âme, un art visuel, les séquences dansées dans le film m'ont apporté encore plus d'émotions, ont eu beaucoup d'impact sur moi. Pour une analyse plus détaillée de ces scènes, je vous invite à visiter le blog danse de Julie, où en tant que professionnelle, elle donne plus de précisions. Et puis, il y a tout le domaine des effets spéciaux, réalisés avec talent et perfectionnisme, où à aucun moment je me suis dit qu'il y en avait trop, c'est bien dosé et maîtrisé. Et cette histoire d'amour, qui finalement ne dure pas longtemps à l'écran, ces instants parfaits qui ne durent jamais. Détail que j'ai trouvé amusant : le concert des Beatles à la télévision et en fond sonore, les cris des fans.
Je pourrais parler de mille et une choses sur le film, je pense avoir fait le tour de ce que j'ai ressenti. Certaines images m'ont marqué, des images qui nous renvoient à nous-mêmes, nos peurs, nos doutes, nos rêves, nos regrets, et puis cette dernière séquence 'Along the way you bump into people who make a dent on your life. Some people get struck by lightning. Some are born to sit by a river. Some have an ear for music. Some are artists. Some swim the English Channel. Some know buttons. Some know Shakespeare. Some are mothers. And some people can dance' et les eaux qui montent, comme pour effacer tout ce qui vient de se passer... snif... Pour moi, c'est un 6/6. Et je veux déjà le revoir.