C'est à Billy the Kill d'ouvrir la soirée, seul avec sa guitare et son rhume. Parce que oui, il était enrhumé, et pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué pendant sa prestation, il n'a eu de cesse de le répéter. Pourtant, ça n'a pas trop affecté sa prestation, puisque son folk était tout ce qu'il y a de plus agréable, léger et assez simple, qui passe sans problèmes, avec quelques reprises bien senties ("I Wanna Be Your Dog", "There Is a Light That Never Goes Out"), malrgé un accent anglais un peu déficient. Il a eu en plus du temps pour s'exprimer, car il a joué 45 minutes, donc l'entrée en matière était réussie.
C'était ensuite le tour de Meringue, Alcohol and Us, et à vrai dire, c'était la principale raison de ma venue ! Ce soir-là, ils n'étaient que 2 : le troisième membre du groupe, Bruce, faisait bien malgré lui défaut, laissant à Amandine et Judicaël le soin d'interpréter à 2 ce qui a été écrit à 3. Malgré une petite angoisse perceptible au départ (le micro de Jude était sûrement recouvert des microbes de Billy the Kill), ils s'en sont très bien tirés. Ils ont ouvert par l'excellente chanson "Spring Prince", présente sur l'album, avant d'interpréter d'autres titres issus de leur premier EP ("My Space Friend", "Moonlight Solo"), qui se glissent tout naturellement dans ce cocon folk, empli de douceur, de mélodies et de bonne humeur, malgré une mélancolie qui pointe son nez sur presque chaque chanson. "The Hungry Man", la superbe (je me répète, mais j'adore cette chanson) "Get Born and Then", "Rainbows" : que de superbes petites pièces folk, pop et qui réchauffent le coeur, à défaut de réchauffer la salle, dans laquelle règne un froid glacial. Violoncelle, xylophone, ukulele et guitare sont les fondements de la musique du groupe, et l'interprétation live ne souffre nullement (ou presque) de l'absence du troisième larron. Le chant est parfaitement en place, et nos deux jeunes gens de Poitiers s'offrent même une reprise à contre-courant de "London Calling" de The Clash : chapeau bas, ce n'était pas évident de jouer dans une salle à 95% vide et devant une audience assise. En espérant les revoir bientôt, je leur souhaite bon vent !
La fin du spectacle revenait à Milos Unplugged. Je ne vais pas m'étendre sur la prestation du groupe, que j'avais déjà vu 2 fois. C'est toujours aussi agréable, un mélange entre Ennio Morricone, du folk des grands espaces, du post rock et une pincée de psychédélisme. La structure des morceaux est parfois déroutante, mais le groupe s'est bien amusé malgré, une fois de plus, qu'il ait eu à déplorer une assistance plus que clairsemée (oui, il n'y a pas eu d'afflux massif entre les différentes prestations). Le groupe qui accompagne Milos est vraiment très bon, il faut le signaler, et mention spéciale pour le basiste et son look : les gens présents sauront de quoi je parle (cette moustache ! "Hola chiquita !"). Ce fut une bien agréable conclusion à une soirée qui aurait vraiment mérité une affluence plus dense, car les trois groupes formaient une belle affiche, homogène et pour un prix modique : espérons que la prochaine fois, L'Espace Tatry remporte un peu plus de succès, en tout cas c'était très agréable.
Le MySpace de Billy the Kill
Le MySpace de Meringue, Alcohol and Us, le site officiel et la chronique sur POPnews
Le MySpace de Milos Unplugged, la chronique sur POPnews et le compte-rendu du concert de Milos Unplugged en octobre