Deux mois après le lancement de l’offre VOD et de la plate-forme UGC de Free, Neuf Cegetel réplique avec une offre de téléchargement musical légal: neufmusic.
Dans la course à l’enrigissement de leurs offres les deux FAI se sont lancé dans la guerre du contenu. Sur un marché où aucun des acteurs ne dispose d’un avantage technologique et où l’offre est standardisée (triple play), les relais de croissance ne trouvent plus dans le canal de diffusion mais dans ce qu’il transporte.
Sur le marché voisin de la diffusion TV, Canal satellite l’as déjà bien compris et commercialise ces bouquets sur l’ensemble des réseaux disponibles: câble, satellite, TNT et bientôt le mobile.
Le combat engagé est une prémisse au lancement à grande échelle de la fibre optique. Les coûts de déploiement nécessaires accéléreront la concentration des acteurs. Ceux qui n’auront pas réussi à atteindre une taille critique d’abonnées seront absorbés.
Dès lors toute perspective de croissance externe sera impossible et les barrières à l’entrée infranchissables. Les “survivants” ne pourront plus s’affronter que sur le terrain de l’offre.
Neuf Cegetel s’est donc associé à Universal music afin de lancer sa plate-forme de téléchargement musical.
Celle-ci se décline en deux niveaux de service:
Basic: Tous les clients 100% neuf box pourront télécharger de manière illimité l’ensemble du catalogue d’une et une seule des neuf catégories proposées.
Premium: Pour 4.99€ par mois l’ensemble du catalogue devient disponible à l’ensemble des abonnés du FAI.
Arrivant après le battage de la loi DAVDSI et de ses sanctions ainsi que des campagnes anti piratage, l’offre est promise à un franc succès auprès du grand public.
Pour l’opérateur l’objectif est double: maintenir la pression des annonces avec son concurrent direct Free et d’augmenter le revenu moyen par utilisateur (ARPU).
Pour la major du disque cette opération représente un test du modèle économique à l’abonnement illimité.
L’offre a toutefois ses limites:
Nombre de postes: Les titres ne peuvent être écoutés que sur 3 PC et 3 baladeurs numériques
Configuration: L’installation de Windows Media player 10 ou supérieur est nécessaire sur les PC et les lecteurs mp3 doivent pouvoir lire les titre WMA avec DRM.
Durée: L’écoute des titres téléchargés n’est possible qu’à la condition de renouveler mensuellement sont abonnement.
Alors que les DRM et leur restrictions animent les débats et que certains acteurs du disques comme EMI commercialisent une partie de leur catalogue librement, de telles contraintes peuvent parraître discutables.
La polémique est en tout cas lancée sur le JDN .
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